STF jugera en plénière l’action du CPI du Covid contre Bolsonaro

São Paulo – La Cour suprême fédérale (STF) va juger en personne un recours du Sénat contre le classement de deux demandes d’enquête de l’ancien président Jair Bolsonaro (PL). Le procès se déroulait en plénière virtuelle. Cependant, ce lundi (8), la ministre Cármen Lúcia a demandé de manière proéminente de renvoyer l’affaire à la plénière physique de la Cour, avec un débat entre les ministres. La STF n’a pas encore fixé de date de procès.

Dans l’une des requêtes, les sénateurs du CPI Covid veulent enquêter sur l’ancien président pour le délit d' »infraction à une mesure sanitaire préventive », pour non-port de masque pendant l’urgence sanitaire. Dans l’autre, Bolsonaro et ses alliés – dont les anciens ministres Walter Braga Netto (Maison civile et Défense), Eduardo Pazuello (Santé) et Marcelo Queiroga (Santé) – doivent répondre de « crime épidémique entraînant la mort ».

« Pas d’amnistie »: les sénateurs veulent que Bolsonaro soit puni pour les crimes de la pandémie

En juillet de l’année dernière, le bureau du procureur général (PGR) a demandé l’abandon de ces actions et d’autres actions proposées par le CPI, alléguant un manque de preuves. En mars de cette année, le ministre Dias Toffoli a accepté la position du PGR, déterminant le dépôt du processus. Par la suite, les sénateurs du CPI ont fait appel de la décision du ministre.

Jusqu’à l’arrêt, le score en plénière virtuelle était de 3 à 0 pour rejeter l’appel. Rapporteur de l’affaire, Toffoli a affirmé qu’il appartenait exclusivement au PGR de poursuivre les pratiques criminelles présumées de Bolsonaro avec le STF. Edson Fachin et André Mendonça ont accompagné le vote du rapporteur. Le procès va cependant reprendre. Ainsi, les ministres devraient à nouveau présenter leurs positions.

Sur les réseaux sociaux, le vice-président du CPI Covid, le sénateur Randolfe Rodrigues (Rede-AP) a commenté la décision de la STF. En ce sens, il a souligné que Bolsonaro peut être condamné à une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison pour les crimes identifiés par la commission qui figurent dans l’appel.