STF reçoit une lettre pour les droits autochtones et le MPF demande le retrait du PL

São Paulo – En une journée marquée par les violences policières contre les peuples autochtones à Brasilia, le président de la Cour suprême fédérale (STF), le ministre Luiz Fux, a reçu une lettre de l’Articulação dos Povos Indígenas (Apib), demandant à la Cour de réaffirmer la droit d’origine et réfuter le délai. « La Cour suprême fédérale a la possibilité de réaffirmer dans l’histoire constitutionnelle brésilienne le respect des droits originels des peuples autochtones, reconnus par le Législateur constituant. Par conséquent, nous demandons à Votre Excellence de voter en faveur des peuples autochtones au moment du jugement de la Répercussion générale dans l’appel extraordinaire 1.017.365/SC à l’ordre du jour de la Cour suprême fédérale », dit un extrait de la lettre.

La police attaque des indigènes lors d’une manifestation pacifique contre le projet de démarcation

Le document est signé par la coordinatrice exécutive d’Apib, Sonia Guajajara, et le conseiller juridique Luiz Henrique Eloy Amado, qui ont rencontré Fux. Selon Guajajara, le ministre STF s’est mis à la disposition des dirigeants pour le maintien des droits autochtones et contre la violation des droits dans les territoires.

Invasion des terres autochtones

Au Brésil, il existe actuellement 305 peuples indigènes, qui parlent environ 274 langues et 114 peuples indigènes isolés et récemment contactés, habitant 1 298 terres indigènes, dont 408 sont homologuées et 829 sont en voie de régularisation et/ou revendiquées.

Dans ce contexte, les peuples autochtones souffrent de plusieurs revendications sociales : la délimitation de leurs terres, le taux élevé d’invasions par des bûcherons et des mineurs illégaux, les incendies criminels, le taux élevé de suicide, le manque d’aide à la santé et à l’éducation spécifique, la criminalisation et l’incarcération et mortalité infantile, en plus du meurtre systémique de dirigeants autochtones. « Tout ce contexte social est intimement lié au conflit territorial, résultat du processus de perte de terres qui s’est déroulé différemment selon chaque peuple ».

droits fonciers autochtones

Aujourd’hui également, le ministère public fédéral (MPF) a demandé le retrait de la PL 490/2007, qui est à l’ordre du jour de la Commission Constitution et Justice (CCJ) de la Chambre. La proposition modifie le régime juridique des terres autochtones et affecte les processus de démarcation.

Au moyen d’une note publique, la Chambre des populations autochtones et des communautés traditionnelles du MPF (6CCR/MPF), rattachée au Parquet général, relève les illégalités. Parmi eux, la création du soi-disant « calendrier » comme condition de la reconnaissance des droits territoriaux autochtones garantis par la Constitution.

Selon la thèse temporelle, les peuples autochtones n’auraient le droit de délimiter les terres en leur possession que le 5 octobre 1988. Pour le MPF, cette thèse contredit la Constitution fédérale et la jurisprudence de la Cour suprême fédérale (STF). Il en va de même pour les autres propositions incorporées dans la PL 490, qui ont également reçu un avis par approbation du rapporteur du dossier à la CCJ, le député Arthur Maia (DEM/BA), en qualité de suppléant.

droits autochtones

La PL 490 est une parmi plusieurs « initiatives législatives et administratives qui visent à supprimer ou à réduire les droits autochtones ». C’est le cas de la tentative d’attribuer au Congrès national la délimitation des terres indigènes, selon la PEC 215/2000 ; la légalisation des activités agricoles et forestières sur les terres autochtones (PEC 187/2016) ; et l’affaiblissement de la politique indigène de l’État brésilien (MP 870/2019).

Dans la note publique, la Chambre des populations autochtones du MPF (6CCR) rappelle qu’elle s’est prononcée à plusieurs reprises pour l’inconstitutionnalité de toutes mesures qui affaiblissent la protection des terres autochtones prévue à l’article 231 du CF. Et il affirme que les propositions législatives discutées dans la PL 490/2007 souffrent des mêmes problèmes signalés dans les manifestations précédentes.

Lire la note publique complète ici

Les troupes anti-émeutes ont utilisé des armes et la violence contre un acte pacifique commis par des indigènes à Brasilia. Photo : Réseau Infoa

Ecriture : Cida de Oliveira