Tempérer l’esprit

Dans un document intitulé ‘Samaritanus Bonus’, du (22/09/2020) préparé par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, approuvé par le Pape François et adressé aux fidèles, prêtres, soignants et familles, le Vatican a réitéré et établi comme enseignement Il est définitif que l’euthanasie est un crime contre la vie humaine, qu’elle ne peut être appliquée en aucune occasion et circonstance et qu’elle la considère comme une honte pour la « civilisation humaine ».

Tenant fermement la position de l’Église face à ce qui est débattu aujourd’hui par les États et les institutions juridiques face à ce qui est le produit de la souffrance et de la douleur de la vulnérabilité humaine, l’instance vaticane, gardienne du dogme, met en garde sur la nécessité d’éviter l’usage de « traitements disproportionnés et déshumanisants », grâce aux nouvelles technologies.

Bien sûr, ce document ‘Samaritanus Bonus’ évoque le voisin grièvement blessé qui est tombé entre les mains de voleurs, qui est resté presque mort sur la route, et combien sont passés à côté des morts et personne n’est venu à son secours et un seul Samaritain était de l’opposition, c’est-à-dire du peuple juif en ce moment historique, c’est lui qui lui a tendu la main pour l’aider à retrouver la vie qui lui échappait.

De la même manière je pense au plus célèbre des exécutés, qui n’a pas eu l’occasion de se défendre, et qui a été condamné à la pire peine de son temps : la croix, avec deux vrais vandales, des voleurs, des bandits de grand chemin. Dans une telle agonie, épuisante et douloureuse, l’une d’elles l’encourage à emprunter la voie de facilité, à se libérer de la souffrance et ouvre ainsi la voie à d’autres qui traversent la même chose et c’est alors que les images douloureuses lui viennent à l’esprit. fin de vie du Pape Jean-Paul II, et sa réponse : « Ne pleure pas pour moi, je suis heureux », qui à son tour me rappelle l’idéologie spirituelle des arts martiaux, qui dit : « Dans la douleur l’esprit se tempère ».

Il me reste une question quand je pense aux protestations et aux blocus de notre pays qui ont augmenté les souffrances et la douleur que nous avons déjà apportées avec la pandémie et qui ont été les causes de l’explosion violente qui pendant tant d’années de répression de la dignité des citoyens s’étaient accumulées et aujourd’hui elles émergent avant la société afin que nous puissions définitivement en prendre soin et répondre à ce nouveau style de relations dans notre société et qui a annoncé leur naissance.

C’est en tempérant l’esprit, en fortifiant l’âme, en recouvrant la dignité de l’homme, en assumant la réalité et en regardant avec un vrai sens de la foi, ainsi qu’en utilisant avec proportion et humanité les outils qui nous conduisent tous à ramer dans la même direction, que nous pouvons reconstruire le tissu social que nous avons nous-mêmes brisé.
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