Travail esclave dans les domaines viticoles : l’association met en garde contre la sous-traitance

São Paulo – L’Union brésilienne de la viticulture (Uvibra) se déclare en faveur d’une réglementation et d’inspections par les organismes compétents pour garantir les « meilleures pratiques » dans l’environnement de travail. La manifestation concerne l’épisode des travailleurs secourus à Bento Gonçalves (RS), la semaine dernière, dans une situation analogue à l’esclavage. Dans une note, l’entité blâme l’entrepreneur de main-d’œuvre – Fênix Serviços de Apoio Administrativo -, mais ajoute que plus de rigueur est nécessaire tout au long du processus. L’entité dispense les établissements vinicoles d’avoir «créé la situation» de travail esclave.

« Bien que ce ne soient pas les prestataires de services qui aient créé le contexte dégradant vécu par ces travailleurs, mais l’employeur, il est largement admis que la chaîne viticole doit être plus vigilante et austère par rapport à l’embauche de services externalisés », explique Uvibra.

Conditions de travail

« Nous ne tolérons en aucun cas les conditions de travail et de logement proposées par cette société prestataire de services, et donc nous renforçons, comme les différentes filières et producteurs ruraux l’ont déjà fait, un accompagnement plein et entier quant à l’avancement du processus auprès du Ministère de travail (sic) et les mesures à mettre en place, comme le recommande la loi », précise Uvibra.

De plus, l’association des viticulteurs a garanti sa disponibilité pour participer à une collégiale qui regroupe le ministère du Travail, les syndicats et d’autres entités. L’objectif serait « de résoudre le manque de demande de main-d’œuvre temporaire pendant les vendanges ». Mais assurez-vous que les entreprises qui proposent ce type de service externalisé respectent pleinement la législation.

Dommages moraux

Hier (28), le ministère public du Travail du Rio Grande do Sul (MPT-RS) a tenu une audience virtuelle avec les représentants légaux de l’homme d’affaires Pedro Augusto de Oliveira Santana, propriétaire de Fênix Serviços de Apoio Administrativo. Les procureurs ont proposé le paiement, par Fênix, de la douleur et de la souffrance individuelles, indépendamment d’éventuelles réclamations de travail.

Selon le MPT, le montant est d’environ 600 000 R$, en plus d’environ 1 million de R$ d’indemnité de départ. L’entreprise a jusqu’à demain midi (le 2) pour prouver que les fonds ont été versés. Aujourd’hui, il y aura une réunion avec les trois caves impliquées dans l’affaire (Aurora, Cooperativa Garibaldi et Salton).

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