São Paulo – Le pasteur de Bolsonaro, Osório José Lopes Júnior, qui a utilisé le nom de l’ancien ministre de Jair Bolsonaro (PL), Paulo Guedes, pour appuyer les coups d’État, est l’une des cibles des mandats d’arrêt préventifs dans le cadre de l’opération Faux Prophète. Lancée ce mercredi (20) par la Police Civile du District Fédéral (PCDF), l’action intervient dans le cadre de l’enquête sur les pasteurs évangéliques soupçonnés d’avoir commis une escroquerie financière sur plus de 50 mille victimes. Au total, il existe deux mandats d’arrêt préventifs et 16 mandats de perquisition et de saisie contre l’organisation qui aurait porté préjudice financièrement à des milliers de personnes dans plusieurs États et même à l’étranger. En plus du DF, des actions ont eu lieu à Goiás, Mato Grosso, Santa Catarina, Paraná et São Paulo.
Malvoyant, le pasteur de Goiás n’a pas été retrouvé et est considéré comme un fugitif. Il serait le chef de 11 pasteurs qui, selon les enquêtes, ont utilisé les réseaux sociaux pour soumettre les croyants fréquentant les églises à une théorie du complot connue sous le nom de « Nesara Gesara ». L’objectif était de leur faire croire qu’ils avaient « la chance de recevoir de grosses sommes ». En d’autres termes, les pasteurs méfiants promettaient beaucoup d’argent à ceux qui investissaient. Ils sont allés jusqu’à parler d’un remboursement de 1 octillion de R$ (1 R$ suivi de 27 zéros) pour ceux qui n’ont investi que 25 R$.
Les personnes enquêtées ont signé des contrats avec les victimes, avec la promesse de débloquer d’importantes sommes provenant de titres d’investissement inexistants enregistrés auprès de la Banque centrale (BC) et du Conseil de contrôle des activités financières (Coaf).
Le pasteur Osório dirige 200 pasteurs dans le réseau criminel, selon la police
Selon la police, qui enquête sur l’affaire depuis près d’un an, on soupçonne que le réseau comptait environ 200 membres, qui se sont déclarés « pasteurs ». Le réseau criminel bien organisé avait une structure ordonnée et une répartition des tâches. La spécialité était les délits tels que les fausses déclarations, le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale et la fraude via les réseaux sociaux.
Les cibles peuvent être tenues responsables, en fonction de leur participation au système, de délits de détournement de fonds, de falsification de documents, de mensonge idéologique, de blanchiment d’argent, de délits contre le système fiscal et d’organisation criminelle.
La police considère que cette escroquerie pourrait être l’une des plus importantes jamais enquêtées au Brésil. En effet, au cours des cinq dernières années, il y a eu un mouvement de plus de 156 millions de reais. Par ailleurs, une quarantaine de « sociétés écran » et sociétés écrans ont été identifiées, ainsi que plus de 800 comptes bancaires suspects.
En décembre, la police civile du DF a arrêté, à Brasilia, un suspect impliqué dans ce stratagème. L’arrestation a eu lieu après avoir utilisé un faux document dans une succursale bancaire d’Asa Sul, prétendant avoir un crédit d’environ 17 milliards de reais.
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