La première étape de Vanessa a été de réaliser une revue systématique de la littérature. Au total, 2 724 articles potentiellement éligibles ont été sélectionnés, mais seuls cinq répondaient aux critères d’éligibilité. L’objectif était de vérifier s’il existait déjà des informations concluantes sur l’association entre le temps et la qualité du sommeil avec les biomarqueurs inflammatoires chez les enfants et les adolescents, car ce lien restait encore incertain.
Le temps de sommeil n’a pas montré d’association significative avec les biomarqueurs inflammatoires, cependant, sa faible qualité avait une association positive avec la CRP, avec une faible ampleur. L’association entre le temps, la qualité du sommeil et les biomarqueurs inflammatoires dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure n’a pas apporté de résultats cohérents après les analyses.
Le chercheur a donc décidé d’accéder aux données fournies par le Étude Saycare faisant référence aux villes de Fortaleza et de São Paulo. Afin de comprendre quel était le rythme de sommeil des enfants et comment l’organisme se comportait face à cette variable, un questionnaire a été utilisé pour évaluer le moment où l’enfant se réveille, l’heure à laquelle il se couche, l’heure sieste et la durée du sommeil nocturne. Un accéléromètre (un appareil qui mesure le repos et le mouvement) a été attaché à la taille des volontaires pendant sept jours consécutifs, pendant 24 heures. Les parents ou tuteurs ont reçu pour instruction de ne pas retirer l’appareil et de remplir un journal avec les informations demandées. Les données étaient considérées comme valides lorsqu’elles étaient enregistrées pendant au moins huit heures par jour et trois jours (deux en semaine et un le week-end).
Les participants ont été classés selon le tableau de la National Sleep Foundation (NSF), qui recommande 10 à 13 heures de sommeil par jour pour les enfants âgés de trois à cinq ans ; et de 9 à 11 heures pour les enfants de 6 à 13 ans. Le temps approprié a été fixé entre 8 et 12 heures.
Les variables anthropométriques ont été mesurées selon la standardisation préconisée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans cet ordre : poids, taille, tour de taille, tour de hanches, tour de cou et plis cutanés (biceps, triceps, subscapulae (muscle de l’épaule) et pli cutané supra-iliaque. Toutes les mesures ont été effectuées en portant le moins de vêtements possible et sans chaussures.