Une interprétation perverse – Últimas Noticias

Lorsque plusieurs personnes commettent un ou plusieurs délits, la figure de « l’association illicite pour commettre un délit » peut ou non apparaître. Généralement, ce délit d’association illicite n’est pas commis en cas d’intervention de plusieurs personnes, mais certains procureurs et juges insistent pour qualifier tout comportement de cette figure criminelle. Je pense qu’ils le font avec la conscience qu’il ne s’agit pas d’une association illégale, mais ils lui donnent le sens qu’il semble et accusent dans le seul but de priver injustement la personne faisant l’objet d’une enquête, c’est-à-dire de la laisser en prison pendant que le procès se poursuit .

Dans la perpétration d’un crime, les personnes ont des degrés d’intervention, soit en qualité d’auteur, soit en participation (complice ou coopérateur). Or, cette erreur de qualifier l’intervention de plusieurs personnes d’association illicite est née de la loi organique contre le crime organisé et le financement du terrorisme. Les juges et les procureurs mettent de côté l’ancien « complot » du Code pénal et interprètent l’action des conspirateurs ou de diverses personnes impliquées dans un crime comme l’association illicite établie dans la loi susmentionnée contre le crime organisé.

Il y a une différence entre une chose et l’autre. Généralement, le gang est composé de personnes d’un niveau social très bas et n’obéit pas à l’action de groupes structurés ou à des moyens de commettre des délits de nature technologique ou d’autres connaissances scientifiques. D’autre part, l’association illicite répond bien à l’idée d’un groupe structuré qui englobe différents crimes dans le monde globalisé, tels que le trafic de drogue, le blanchiment d’argent, la traite des êtres humains, le terrorisme, le trafic illicite d’armes et d’autres crimes de la « crime organisé » qui exigent des compétences entrepreneuriales, une spécialisation considérable et une capacité de coordination. C’est à cela que se réfère « l’association illicite » dans le domaine du crime organisé, et non traditionnellement la gerbe ou toute autre intervention.

On a toujours dit qu’il y a des arguments qui ne sont pas vrais, même s’ils le semblent. Je crois qu’Aristote les appelait « sophisme linguistique » qui peut souvent être causé par des erreurs. Or, compte tenu du soupçon de Michel Foucault que la langue ne dit pas toujours exactement ce qu’elle dit, je pense que c’est le cas avec l’interprétation que certains juges et procureurs font du délit d’association illicite. Mais c’est une interprétation perverse.