Une technique innovante permet de quantifier le mercure dans des échantillons en quelques secondes – Jornal da USP

La contamination par le mercure est un problème sérieux, en particulier dans les régions où l’activité de prospection est active, comme l’Amazonie brésilienne, où de récentes enquêtes ont révélé des niveaux élevés de contamination des poissons consommés par la population. Le mercure est une substance hautement toxique qui peut endommager le cerveau, le cœur et le système immunitaire.

L’objectif initial de la recherche était de quantifier les contaminants dans des échantillons de sol et de lixiviat de décharges, dans un souci agro-environnemental. Cependant, la méthode est polyvalente et peut également être testée sur du poisson et d’autres produits alimentaires. « Il peut s’agir d’un échantillon liquide, solide ou gazeux, bien que nous ayons l’expérience de travailler avec des solides », explique Carlos Renato Menegatti, professeur à l’École d’ingénierie de l’USP à Lorena (EEL), qui a contribué à la structure optique et au développement d’un modèle.

Une quantification précise du mercure dans différents contextes peut aider à mettre en œuvre des mesures de contrôle plus efficaces et à protéger la qualité des sols, des plantes et des écosystèmes agricoles. À température ambiante, le mercure est un liquide, c’est pourquoi il était utilisé dans les anciens thermomètres.

Mesurer la contamination par ce métal là où sa concentration est faible est un défi. Actuellement, la détection se fait généralement en cassant l’échantillon avec des acides pour produire une solution qui est nébulisée dans une flamme d’argon. Le matériau émet alors une lumière qui est captée par un spectromètre identifiant les éléments chimiques présents. Cette technique peut cependant prendre des jours, est plus coûteuse et génère des déchets qui doivent être éliminés.