63 ans après le crime de Punto Fijo

Le 31 octobre, cela faisait 63 ans depuis la signature du Pacte Punto Fijo, réalisé dans la résidence de Rafael Caldera par Copei, Rómulo Betancourt par AD et Jóvito Villalba, par URD. Ces partis ont régné jusqu’en 1999 lorsqu’ils ont été déplacés par l’éternel commandant Hugo Chávez Frías et ont fait plus de 150 000 morts au cours de ces 40 années, dont plus de 3 000 disparus, laissant à leurs familles l’immense douleur de ne pas en savoir plus sur eux.

Au cours de ces quatre décennies, Rómulo Betancourt, Raúl Leoni, Rafael Caldera (deux fois), Carlos Andrés Pérez (deux fois), Luis Herrera Campins, Jaime Lusinchi, Octavio Lepage et Ramón J. Velásquez Mujica ont régné, ces deux derniers étaient en charge de la présidence pendant huit mois lorsque CAP a été licencié au cours de son deuxième mandat.

Ce pacte a marqué le pays pendant ces quatre décennies et les actions criminelles commises pendant cette période ont été énoncées dans ses articles, dont l’un, 2.4, a ainsi été établi, comme nous le verrons ci-dessous : « L’acceptation de décider lors d’une consultation électorale le cours politico-institutionnel de la nation. Cette décision, en impliquant une prolongation de la trêve politique évoquée, subordonnait à ce seul fait toute la vie du pays. Ainsi, il a été établi que toute activité politique, ou toute conception ou pratique de la démocratie qui n’entrait pas dans les paramètres du Pacte de Punto Fijo, serait automatiquement considérée comme illégale, répudiable et même sujette à la répression de l’État. C’est ainsi que la « démocratie » qui naît de ce pacte et de ces élections ne s’établit pas seulement sur la base d’un détournement de l’action politique autonome des majorités populaires et de leurs représentations organisationnelles (partisans, syndicale, syndicale, etc.) si non pas qu’il soit doté d’une base légale qui interdit et/ou proscrive la dissidence et le droit des citoyens d’opter pour une autre forme d’organisation politique de la société autre que celle du modèle puntofijista ».

Cet article est tiré du livre Ascent and Fall of Puntofijismo (1958-1998) dont l’auteur est le professeur et historien Oscar Battaglini.

Pour terminer cet article aujourd’hui, nous voulons laisser notre sentiment de regret pour la mort de trois amis : David Nieves, J. Antonioni et Ricardo José Madriz, aux proches desquels j’envoie mon accompagnement dans leur douleur.