À la demande de PT, PGR ouvre une enquête sur le « panne de données » dans le domaine de la santé

São Paulo – Le bureau du procureur général (PGR) a ouvert une enquête pour enquêter sur le « panne de données » au ministère de la Santé. Le processus a été ouvert après une demande à la Cour suprême fédérale (STF) présentée par les députés PT Reginaldo Lopes (MG) , Bohn Gass (RS), Gleisi Hoffmann (RP) et Alexandre Padilha (SP). Ils accusent le ministre de la Santé, Marcelo Queiroga, de prévarication et d’infraction sanitaire.

En effet, Queiroga n’a adopté aucune procédure interne pour enquêter sur les causes d’une prétendue attaque de pirate informatique qui a eu lieu le 10 décembre, qui a compromis les systèmes de surveillance électronique du dossier. Ainsi, le manque de transparence a compromis la lutte contre la pandémie, précisément au moment où les cas de covid-19 ont commencé à exploser, en raison de la variante ômicron, laissant le pays aveugle.

Vendredi dernier (18), le procureur général adjoint Humberto Jacques de Medeiros a envoyé une lettre au STF demandant des informations à la police fédérale sur les enquêtes déjà menées. La police, cependant, se concentre sur l’identification des auteurs de l’invasion présumée. La demande des parlementaires s’étend cependant à toute la période d’indisponibilité ou d’instabilité des systèmes de santé.

Le rapporteur de l’action au STF est le ministre Gilmar Mendes. Début janvier, la magistrate avait critiqué, sur les réseaux sociaux, le retard pris dans le rétablissement des systèmes du ministère. Le « black-out des données » a duré environ un mois. En ce sens, les experts affirment qu’à ce jour, les données fondamentales pour orienter les politiques publiques pendant la pandémie font défaut.

L’e-SUS Notifica, utilisé pour la notification des cas bénins de covid, est resté hors ligne ; Conect-SUS, qui délivre une preuve de vaccination ; le Système d’Information du Programme National de Vaccination (SI-PNI), chargé des données sur les vaccins appliqués et le Sivep-Gripe, pour l’enregistrement des hospitalisations et des décès.

Première instance

Dans la lettre au STF, le PGR a également demandé que l’analyse soit transmise sur la possibilité que Queiroga soit poursuivi en 1ère instance. En effet, le STF aurait déjà compris qu’il n’y a pas de for privilégié en cas d’improbité administrative. Selon le Parquet, « il n’y a pas de for à prérogative de fonction, du fait de son caractère civil manifeste ».

action politique

Pour les parlementaires du PT, le « black-out des données » pourrait avoir été une « action politique » du gouvernement Bolsonaro, visant à masquer la véritable situation sanitaire du pays. « Il est essentiel d’identifier les responsables du crime et le rôle du gouvernement fédéral », a déclaré le député Reginaldo Lopes, chef du PT à la Chambre. Il a souligné que Bolsonaro a toujours attaqué les instruments de transparence dans l’information publique. En ce sens, l’absence de chiffres officiels de la pandémie aurait été « providentielle » à ses propres intérêts.