Appel à une grève générale illimitée des travailleurs au Pérou depuis 9F

Une nouvelle action de protestation massive contre le gouvernement de Dina Boluarte a été convenue par le principal syndicat des travailleurs du Pérou, en rejet de la répression violente contre les manifestations pacifiques.

Cela a été annoncé ce dimanche, via les réseaux sociaux et la presse locale.

Selon un communiqué de la Confédération générale des travailleurs du Pérou, à partir du 9 février 2023, à 00h00, une grève nationale illimitée des travailleurs commence, tant dans le secteur privé que public.

Selon le document, l’appel est dû à la « dictature civique-militaire-commerciale de Dina Boluarte, qui persiste dans sa stratégie erronée de criminalisation de la protestation et de durcissement de la persécution politique contre les dirigeants sociaux par le biais du pouvoir des médias ».

De même, en refusant « les mensonges contre la centrale syndicale », notamment contre « la campagne menée depuis le début des protestations sociales par le service de renseignement ».

Exigences

La plus grande centrale syndicale péruvienne réitère qu’elle exige la démission de Boluarte de la présidence de la République, un gouvernement de transition, des élections générales, un référendum constituant et l’arrêt des assassinats de citoyens en signe de protestation.

En ce sens, il indique qu’il s’identifie pleinement aux revendications citoyennes contre le régime civilo-militaire-commercial pour la défense des droits du travail et la solution des problèmes des travailleurs du pays.

Outre la démission de Boluarte et l’avance électorale, les manifestants, qui sont descendus dans la rue depuis la destitution législative de Pedro Castillo et son arrestation pour prétendue rébellion et complot, le 7 décembre, exigent la fermeture du Congrès et d’une Assemblée constituante, tout en demandant pour la justice pour les personnes qui sont mortes dans les manifestations, fortement réprimées par la police et l’armée.

Jusqu’à présent, au moins 69 personnes ont perdu la vie dans le cadre des mobilisations.