Au revoir 2020

29 décembre 2020 – 23h40
Pour:

Vicky Perea Garcia

A jamais, 2020. Bienvenue, 2021. Comme on aimerait ça demain à 12 heures du soir, quand les cloches sonnent qui se termine cette année étrange, désastreuse pour des millions, tant de douleur et d’impuissance seront laissées derrière. Et que nous pourrions recevoir cette première minute du nouveau calendrier, entre câlins et sourires de nos proches, avec la certitude que l’avenir sera différent, mieux, s’il vous plaît!

J’aurais aimé que Covid-19 soit ce mauvais rêve dont seuls les souvenirs restent au réveil. Mais non, 1 778 000 décès, plus 81,5 millions d’infectés et plus, sont l’indicateur que le cauchemar est toujours réel.

J’aurais aimé que la vie ait été honorée en Colombie, le plus sacré des droits de l’homme, et aujourd’hui, nous n’avons pas eu à compter près de 300 dirigeants assassinés dans le pays cette année, ni 1050 Caleños tués violemment, ni 90 massacres sur le territoire national, y compris celle des cinq enfants du secteur Llanoverde à Cali.

Espérons que cette année 2020 ne se terminera pas sans qu’on lui dise, même à la dernière minute, ce que le bureau du maire de Cali va dépenser les 650000 millions de dollars de dette approuvée par le Conseil à temps. Ou qu’ils nous donnent la certitude que les 400 millions de dollars qu’Emcali va prêter seront entièrement investis là où ils sont nécessaires, ou qu’ils dissipent notre inquiétude quant aux accords interadministratifs que l’administration municipale a déjà commencé à signer et que ceux qui ont été décennie pour près de 250 000 millions de dollars et que même aujourd’hui certains font l’objet d’une enquête.

Espérons que nous ne terminons pas ces douze mois avec la triste certitude que la déforestation dans le pays sera bien plus importante, si l’on tient compte du fait qu’entre janvier et avril il y a déjà eu 75000 hectares abattus, un chiffre qui pourrait être trois fois plus d’ici la fin de cette année haut, dépassant ainsi 158 894 en 2019. Nous attendons aussi la part victorieuse des autorités dans la lutte contre l’exploitation minière illégale ou que la construction d’un port à Tribugá cesse d’être comme une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de Chocó et de la richesse naturelle du Pacifique colombien.

J’aurais aimé que ce soit l’année des réformes législatives dont la Colombie a besoin depuis si longtemps et depuis si longtemps. Dans l’éternelle limbe, celle à laquelle le Congrès de la République nous a habitués, repose la transformation de la Justice avec laquelle le rendu d’un service essentiel aux Colombiens devrait devenir plus efficace; les changements dans le travail de la politique nationale avec lesquels on s’attendrait à ce qu’il mette fin à tant de trucs acquis qui nuisent tant à l’exercice de la démocratie dans le pays; la transformation du système pénitentiaire, pour voir si le surpeuplement des prisons et la corruption à l’Inpec prendront fin pour de bon.

Que voudrions-nous de plus que demain, avec le dernier coup, tout le négatif que cette année nous a laissé disparaisse et nous ne nous souviendrions que du bien que nous avons eu dans cette étrange 2020. Je suis reconnaissant pour le temps unique et irremplaçable avec ma famille, à qui je dois tant d’années , avec ses journées et ses nuits consacrées à la profession de journaliste. Alors que j’élève une prière pour ceux qui ont été victimes de ce virus maudit, je rends grâce pour la santé et le bien-être de ma famille. Je bénis la science et les scientifiques, qui ont restauré notre foi et notre espérance, et honoré ces milliers d’hommes et de femmes qui ont sacrifié leur vie dans des cliniques et des hôpitaux, pour nous garder en vie.

Oui, jusqu’en 2020 et bienvenue en 2021. Nous vous attendons avec un espoir intact.

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