Bolsonaro a commis une incitation au crime en liant le vaccin au VIH, dit PF

São Paulo – Dans un rapport final transmis au Tribunal suprême fédéral (STF) mardi (27), la police fédérale souligne que Jair Bolsonaro a commis une incitation au crime lorsqu’il a associé le vaccin contre le covid-19 au virus VIH, qui provoque LE SIDA. Dans l’un de ses lives du jeudi en octobre 2021, le chef du gouvernement a cité « des rapports officiels du gouvernement britannique ».

Le représentant inventait à l’époque que, selon ces « rapports », les personnes vaccinées pourraient développer le syndrome d’immunodéficience acquise « beaucoup plus vite que prévu ». Le rapport final suit la ligne des conclusions partielles, par la déléguée Lorena Lima Nascimento, déjà présentées et envoyées au STF en août.

Selon les conclusions de la police fédérale, il existe « suffisamment de preuves concrètes de paternité et de matérialité » contre Jair Messias Bolsonaro et Mauro Cesar Barbosa Cid pour « incitation au crime ». Mauro Cesar est l’aide-commande qui aurait « levé » la fausse information. À l’époque, Facebook et Instagram avaient supprimé la vidéo trois jours après sa publication.

Selon le rapport, tous deux auraient également commis des crimes consistant à « provoquer l’alarme, annoncer une catastrophe ou un danger inexistant, ou accomplir tout acte susceptible de produire la panique ou l’agitation ». Toutes les allégations, comme d’habitude, sont venues sans preuves à l’appui.

Bolsonaro n’a pas encore été inculpé parce qu’il a une compétence privilégiée, mais maintenant l’affaire peut être renvoyée en première instance, car il termine son mandat le 31 et perdra la compétence. L’enquête a été ouverte à la demande du CPI Covid après le direct. Lorsqu’il passera en première instance, le PF pourra le mettre en examen sans avoir besoin d’une autorisation judiciaire du STF.

Dans la même émission, Bolsonaro a également montré sa compulsion à mentir sur la prévention du covid-19, affirmant que de nombreuses victimes de la grippe espagnole ne seraient pas mortes de la maladie, mais d’une « pneumonie bactérienne causée par l’utilisation d’un masque », selon lui.

« Opinion d’un chef d’Etat »

« Il ne s’agissait pas d’une simple opinion, comme le défend Mauro Cid, mais d’une opinion d’un chef d’État, propagée à partir d’une fausse manipulation de publications existantes sur les réseaux sociaux. Cet avis, qui, du fait de la conviction qu’il atteindrait intentionnellement un nombre important de spectateurs, a potentiellement sonné l’alarme », précise la PF.

Zambelli livre une arme

La députée fédérale Carla Zambelli (PL-SP) a remis son arme à la police fédérale, mardi (27). Le 20, le ministre Gilmar Mendes, du STF, a déterminé que le député remettait l’arme. A la veille du second tour de l’élection, le parlementaire a sorti une arme à feu et a pourchassé un homme noir dans les rues de Jardins (un quartier prisé de São Paulo), comme dans un western.