Covid-19 a transformé la vie quotidienne de la culture urbaine – Jornal da USP

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«Covid-19 a transformé la culture urbaine en introduisant de nouveaux éléments dans la vie quotidienne des villes», commente Giselle Beiguelman dans sa chronique Écoute d'images, de Rádio USP (cliquez et écoutez le lecteur ci-dessus). «L'image de la foule, toujours associée à l'émergence et à la vie des métropoles, a été remplacée par celle des rues vides. Le repeuplement progressif de l'espace public s'est accompagné de la résurgence de ses habitants, qui portent tous désormais un masque.

Dans ce cadre de la «nouvelle normalité», il y a aussi la multiplication des thermomètres à pistolet et des caméras thermiques à l'entrée de divers endroits. «Utilisées depuis longtemps dans les opérations militaires et dans le contrôle des frontières, ces caméras thermiques ont connu une augmentation vertigineuse d'utilisation avec la pandémie de coronavirus», note-t-il. "Amazon a récemment déployé ce type de caméra dans ses entrepôts pour surveiller la contagion parmi ses employés."

L'enseignant explique que la caméra fonctionne comme un interphone. «Si l'individu a de la fièvre, il n'entre pas. La vulgarisation de ces dispositifs soulève cependant d’autres questions qui sont politiques, culturelles et esthétiques. » Le processus de balayage des corps se fait à partir d'images de la physiologie de l'individu, vues à travers des yeux totalement machiniques, qui composent un portrait «en rose violette et bleue» du sujet. «Un portrait qui ne peut être validé que dans une base de données, hébergé dans un cloud informatique et soumis à une intelligence artificielle qui cherchera des modèles pour éventuellement contribuer à la guérison du covid-19. Mais ils peuvent également être utilisés à d'autres fins. Nous ne savons pas."

Elle souligne qu'il n'y a pas de discussion sur la nécessité de contenir la propagation du virus, en prenant des mesures qui interfèrent dans la vie sociale. "Nous savons qu'ils sont, cependant, le seul moyen de contrôler la pandémie."

La question posée par Giselle Beiguelman en est une autre: comprendre l'esthétique de la surveillance des coronavirus, qui annonce une nouvelle forme de contrôle social. «Un contrôle qui surveille les corps sans les toucher, sans coercition et sans douleur. Il est trop tôt pour anticiper ce qui va se passer dans le contexte post-pandémique, mais il est clair que l'un des héritages de la pandémie est la naturalisation de la surveillance et la transformation du corps, lu à partir de sa physiologie, dans le nouveau mot de passe de la nouvelle normalité.


Écoute d'images
La colonne Écoute d'images, avec le professeur Gisele Beiguelman, sera diffusé tous les lundis à 8 heures, sur Rádio USP (São Paulo 93,7 FM; Ribeirão Preto 107,9 FM) et aussi sur Youtube, avec une production de Jornal da USP et TV USP.

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