Data ONU : L’économie et les services publics interrogent la population des gouverneurs et des maires

Le Venezuela se dirige vers une nouvelle journée électorale. Cette fois, l’appel est pour le 21 novembre et les gouverneurs, maires, législateurs régionaux et conseillers de tout le pays seront élus. L’environnement politique se dessine au fur et à mesure que les partis organisent leur offre et définissent des candidats. Le PSUV est en pleine campagne des primaires fixée au 8 août et l’opposition, dans toutes ses versions, est apparemment déterminée à y participer.

Désormais, loin d’être un événement politique de routine, la « méga-élection » de fin 2021 acquiert une importance singulière, puisqu’elle se déroulera au milieu de processus de dialogue complexes qui impliquent à la fois des acteurs internes et externes, un blocus économique qui Il maintient la majorité de la population en crise et une attente générale, nationale et internationale, quant à la canalisation démocratique du conflit vénézuélien.

Ce qui précède fait que l’analyse se concentre sur la participation des lecteurs et des électeurs à ces élections. Un sondage réalisé par Úlltimas Noticias fin mai a révélé que les gens avaient suffisamment d’intentions pour se rendre aux urnes. Cependant, le niveau d’abstention dépendra de la capacité des identités politiques à convaincre leurs électeurs que les nouvelles collectivités territoriales contribueront à résoudre leurs problèmes.

C’est pourquoi nous avons décidé de demander à nos lecteurs quelles sont les priorités que devraient avoir, en termes de gestion, les gouverneurs et maires élus au 21-N. Nous avons mené une enquête numérique sur notre portail web et nos réseaux sociaux qui a été ouverte entre le lundi 19 juillet et le jeudi 22 juillet, avec la question suivante : Quelle doit être la priorité des prochains gouverneurs et maires ? Les participants devaient auparavant indiquer dans quel état du pays ils résident, afin d’analyser les résultats à la fois au niveau national et par entité. Les options de réponse étaient : les services publics, la sécurité, les transports, les infrastructures et les routes, le développement économique, l’emploi, la culture et les loisirs. Nous avons obtenu un total de 1 210 observations uniques et voici les résultats :

La base matérielle

La grande majorité des réponses, au niveau national, s’est concentrée sur deux questions, que les gens considèrent évidemment comme fondamentales dans leur vie : le développement économique (38,68 %) et les services publics (34,8 %). Seules ces deux options totalisent près des trois quarts des observations (73,48 %).

Cela pourrait être un premier signal pour chaque candidat ou commandement de campagne de savoir où vont les coups de feu et de concentrer ses batteries sur les questions qui comptent le plus pour la population.

La sécurité et l’emploi sont prioritaires pour 8,18 % et 8,01 % respectivement. Les infrastructures et les routes ont obtenu 5,79 % et l’option transport 4,3 %. Seuls 0,66 % des participants considéraient que la culture et les loisirs devraient figurer en tête des priorités de gestion.

Nous pouvons souligner comme principaux signaux, d’une part, que la grande majorité comprend que les efforts politiques doivent être conduits à des initiatives économiques larges ou collectives (développement économique), plutôt que d’attendre des solutions individuelles (emploi). Deuxièmement, il met en évidence le souci des « services publics » immédiats et vitaux (eau potable, électricité, gaz domestique, collecte des déchets, etc.) plutôt que des concepts plus larges tels que « infrastructures et routes ».

c’est pas pareil partout

Bien que ce qui précède offre un aperçu national de la question, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’élections pour des postes exécutifs régionaux et locaux. C’est pourquoi il est intéressant d’observer les demandes des habitants de chaque entité fédérale. Nous présentons une galerie de graphiques où les résultats peuvent être analysés individuellement par statut et faire des comparaisons.

Au vu des fiches détaillées par entité, on peut mettre en évidence les cas suivants :

Comme on le voit, les valeurs les plus élevées correspondent dans la plupart des cas à l’option « développement économique », celle-ci étant la priorité principale. On peut écarter Amazonas, puisque là nous n’avons obtenu qu’une seule observation et elle correspond à cette option, avec un rendement de 100 %. Une fois cela fait, l’État où la réponse de « développement économique » a été la plus élevée est Delta Amacuro (66,7 %), où le reste des observations s’est également concentré sur la sécurité et les infrastructures et les routes, avec 16,7 % dans chaque cas. .

Les cas de Trujillo, Anzoátegui, Distrito Capital, Miranda, Aragua, Portuguesa et Nueva Esparta diffèrent de la moyenne nationale en ce que la principale priorité pour leurs habitants n’était pas le « développement économique » mais les « services publics ». L’entité la plus concernée par les services publics est Trujillo, avec 55%. A Aragua, les deux options sont à égalité avec 37,5%. A Zulia, bien que « le développement économique occupe la première place (39,9 %), il n’est supérieur que de 1,8 point aux « services publics » (38,1 %).

Panneaux

En plus des données sur les valeurs dominantes selon l’entité, il est intéressant d’analyser les enregistrements selon l’option de réponse. C’est-à-dire, localisez l’état où chacune des options a obtenu une valeur plus élevée. Ces signaux sont bien utiles lorsqu’il s’agit d’organiser l’ordre des priorités dans chaque territoire. Nous avons déjà dit que l’entité la plus soucieuse du « développement économique » est Delta Amacuro (66,7%) et pour les « services publics » est Trujillo (55%). Dans le cas de la « sécurité », l’entité qui lui accordait le plus d’importance était Nueva Esparta (21,1%). Ceux qui se sentent les plus concernés par les « transports » sont les habitants de La Guaira (13%). À Táchira, il y avait plus d’enregistrements sur « l’infrastructure et les routes » (18,9 %) que dans le reste des États. L’entité qui a donné la priorité la plus élevée à « l’emploi » était Sucre (17,9 %). Et le record le plus élevé sur « la culture et les loisirs » était situé à Monagas (4,2%).

Comme nous l’avons dit au début, ces analyses peuvent être utiles lors de la préparation des campagnes électorales, mais elles servent aussi à orienter la gestion publique. En tout cas, ils sont un échantillon des intérêts et des attentes de la population, qui attend des dirigeants l’apport de solutions aux problèmes les plus urgents et quotidiens.