Des scientifiques brésiliens à la tête du plus grand observatoire de rayons gamma au monde – Jornal da USP

Considéré comme une évolution des expériences précédentes d’observation des rayons gamma, le CTA sera dix fois plus sensible et précis que les actuels HESS, VERITAS (Very Energetic Radiation Imaging Telescope Array System) et MAGIC (Florian Goebel Telescopes). La structure est composée de miroirs, de caméras et de tubes photomultiplicateurs qui convertiront même les plus faibles éclairs de lumière Cherenkov en signaux électriques numérisés et transmis.

Tous les efforts sont faits pour assurer l’identification de plus d’un millier de nouveaux objets de plus haute énergie, grâce aux particules subatomiques que les rayons gamma produisent lorsqu’ils entrent en contact avec l’atmosphère terrestre. Tombant sous forme de cascade, toutes ces particules, appelées « douches atmosphériques », n’arrivent pas à la surface de la Terre. Mais selon les informations de la collaboration internationale, les grands miroirs du CTA et ses caméras à ultra-vitesse pourront collecter, enregistrer l’éclair nanoseconde de lumière et suivre l’origine cosmique du rayon gamma détecté.

« Et puis il y a un processus d’analyse des données », se souvient Souza. « Ce que nous faisons, c’est développer des techniques d’analyse, construire nos programmes et, quand c’est possible, utiliser les données des observatoires qui fonctionnent actuellement », explique-t-il. Selon le chercheur, la période est propice à la formation, « donc quand les données sont prêtes, on peut assumer un certain leadership ». En plus des publications scientifiques individuelles, la collaboration a donné naissance au livre La science avec le réseau de télescopes Cherenkov, disponible en anglais dans ce lien.

Collaborant depuis au moins 25 ans à des expériences astronomiques, Vitor Souza rappelle que l’image de la science brésilienne dans son domaine de compétence a connu des hauts et des bas. « En 2010, l’image était celle du Brésil qui allait décoller ; autosuffisants en pétrole et ils pensaient que nous aurions les ressources pour participer », dit-il.

Le nouveau président de l’assemblée estime que ce type d’expérimentation à grande échelle devrait faire partie de la politique internationale du pays. « C’est là qu’on a accès à de grands résultats scientifiques, c’est le moment où on peut impliquer l’industrie nationale dans de grands projets et ce qui donne de la visibilité au pays, à l’étranger », conclut-il.

*Texte mis à jour avec des changements sur la prévision des télescopes installés et des corrections sur leur fonctionnement