Deux anciens ministres d’Áñez sont inculpés pour l’affaire du matériel anti-émeute

Le ministère public bolivien a inculpé ce vendredi deux anciens ministres au service de l’autoproclamée Jeanine Áñez, pour l’affaire d’achat irrégulier de matériel anti-émeute en provenance de l’Équateur.

Le secrétaire général du bureau du procureur général de l’État, Edwin Quispe, a indiqué que le ministère public avait officiellement porté l’accusation contre les anciens ministres du gouvernement (intérieur) et de la défense, Arturo Murillo et Fernando López, respectivement, citant l’agence de presse EFE.

Quispe a expliqué que les deux anciens ministres sont accusés des crimes présumés de trafic illicite d’armes non conventionnelles ; la possession, le port ou le port et l’utilisation d’armes non conventionnelles et le manquement aux devoirs du degré de co-auteur.

L’enquête a commencé l’année dernière, dans le but d’enquêter sur la livraison de gaz lacrymogène et d’autres types d’engins anti-émeute, en provenance d’Équateur, et qui ont été utilisés lors des manifestations de 2019, après le coup d’État contre Evo Morales.

Compte tenu de ce fait, Quispe a expliqué que selon l’accusation, au moins 5 000 grenades à main, quelque 2 389 projectiles à longue portée de calibre 37 millimètres, 560 projectiles à courte portée et 500 grenades sonores et flash pour l’extérieur auraient pu entrer dans le pays.

Il a ajouté qu’ils attendent que le dixième juge de l’instruction préventive du tribunal départemental de justice de La Paz fixe l’heure et la date de l’audience des mesures conservatoires, mais aucun des accusés ne se trouve dans le pays.

Murillo – pour sa part – est aux États-Unis (USA) en attente de jugement pour blanchiment d’argent et actes de corruption ; tandis que López est au Brésil.

Pour cette affaire, plus d’une douzaine de personnes ont fait l’objet d’une enquête, dont l’ancienne présidente Áñez, qui a été condamnée à 10 ans de prison pour ses actions avant le coup d’État contre Morales.