Extermination et responsabilité – Dernières actualités

On parle d’extermination et il est prudent de situer les chiffres. En 1492, les peuples originels étaient composés de centaines de nations ; Selon certains spécialistes, la population aurait pu être entre 90 et 150 millions de personnes, pour d’autres, beaucoup plus conservatrices, autour de 20 millions. Prenez les estimations modérées des autres et alors ce serait entre 40 et 60 millions d’êtres humains.

En 1500, la population estimée de l’Europe, y compris l’Europe de l’Est, est estimée entre 73 et 87 millions de personnes. En comparant les chiffres, les conséquences de l’invasion européenne équivalent alors à avoir anéanti plus de la moitié de l’Europe. Ils équivalent à avoir complètement exterminé la population de ce qui est aujourd’hui l’Espagne et le Portugal et bien au-delà, étant donné que la population estimée de la péninsule ibérique vers 1500 était comprise entre 8 et 10 millions d’habitants.

Il s’agit de responsabilités de l’État, et il ne vaudrait pas la peine d’évoquer ici des abus ou des actions plus ou moins isolées. Le roi d’Espagne a sommé ses juristes d’établir un document envoyé en Amérique en 1512. L’« exigence » qu’il fallait lire aux premiers colons dès que le contact aurait été établi avec eux, est un document officiel. Là, il a été expliqué que les droits royaux sur les terres et les colons de l’Abya Yala avaient été accordés par le Pape et que les conquérants agissaient sous la règle de la vraie religion. Il leur est alors ordonné de se soumettre et de se convertir sans délai, auquel cas ils seraient bien traités et menacés s’ils ne se soumettaient pas : entrer puissamment contre vous, et nous vous ferons la guerre de toutes les manières et de toutes les manières possibles, et nous vous soumettrons au joug et à l’obéissance de l’Église et de Ses Majestés, et nous prendrons vos personnes, vos femmes et vos enfants. et en faire des esclaves, et en tant que tels Nous les vendrons et en disposerons selon l’ordre de Leurs Majestés, et nous vous prendrons vos biens, et nous ferons tous les maux et dommages que nous pourrions, comme aux vassaux qui n’obéissent pas ou veulent recevoir leur seigneur ».

Les héritiers d’une monarchie ne peuvent revendiquer leur trône sans assumer leurs dettes.