Humberto de la Calle a présenté le projet, mais a reporté le vote pour que cette initiative ne coule pas

La Première Commission du Sénat, en séance ce lundi 11 septembre, a officiellement entamé la discussion du projet de loi 006 de 2023, avec lequel elle entend réglementer l’euthanasie en Colombie, en tant que droit fondamental à une mort digne sous une forme d’aide médicale à mourir.

Le sénateur Humberto de la Calle, qui a été le porte-parole de cette initiative, en a présenté les détails, expliquant qu’il cherche à se conformer à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle sur la réglementation du droit de mourir dans la dignité, en remplissant certaines conditions.

« L’aide médicale à mourir est fondamentalement liée à la dignité, à la dignité de la vie, c’est la vie digne à laquelle nous voulons donner de l’espace pour que les personnes qui souhaitent anticiper leur mort dans des conditions de douleur, de souffrance insupportable, pour qu’elles puissent faire cela dans le cadre des paramètres que la Cour Constitutionnelle a déjà indiqués, mais en approfondissant la soi-disant objection de conscience, dans les questions de consentement, le consentement des personnes qui sont dans un état végétatif », a-t-il déclaré.

En outre, le sénateur a souligné que Ce projet de loi respecte l’autonomie et la liberté dont disposent les personnes pour décider, avec autorisation préalable, de mettre fin à leur existence lorsqu’elles estiment qu’elle n’en vaut plus la peine.

Cependant, il sait que ce sujet est sensible en matière de moralité et d’idées religieuses, c’est pourquoi il a commenté : « Nous respectons profondément les personnes qui, pour des raisons religieuses ou morales, ne sont pas d’accord. Bien entendu, ce projet n’implique aucune obligation », « Quiconque le souhaite l’accepte et en tout cas en préservant la rigueur de l’examen, les concepts médicaux et la nécessité d’un consentement impeccable, reflétés même en amont de la maladie à travers ces documents de directives anticipées. »

Mais cette présentation a connu des difficultés dès le début, car dès le début du débat, Il n’y avait pas de place pour établir un quorum décisionnel, puisque seuls 12 membres du Congrès sont arrivés et tout le monde n’était pas favorable à la proposition.

Pour cette raison, Le vote du projet de loi a dû être reporté à ce mardi 12 septembre à 9 heures du matin, parce qu’il n’y avait pas de quorum suffisant au sein de la Première Commission du Sénat pour donner à la proposition le premier débat.

Il convient de noter que si le vote avait été pris en compte en séance, il n’aurait probablement pas atteint le nombre de voix nécessaire et l’initiative aurait risqué de sombrer.

Cependant, des membres du Congrès le soutiennent, comme c’est le cas du sénateur de l’Alliance verte, Ariel Avila, qui a déclaré que les croyances religieuses ne devraient pas être un sujet de discussion lorsqu’il s’agit de les réglementer. Il a en outre souligné que la décision doit être basée sur le principe de solidarité avec les personnes qui souffrent d’une maladie et qui ne souhaitent pas continuer leur vie.