Idec et Rede Sustentabilidade vont au STF contre la liste exhaustive des plans de santé

São Paulo – L’Institut brésilien pour la protection des consommateurs (Idec) et le parti Rede Sustentabilidade ont intenté une action en justice devant la Cour suprême fédérale (STF) contre une décision de l’Agence nationale complémentaire de santé (ANS) qui a établi que les plans de santé doivent couvrir le so -dite liste exhaustive des procédures. En dehors de cette liste, les opérateurs ne sont pas tenus de couvrir les examens, les thérapies, les chirurgies ou même de fournir des médicaments qui ne figurent pas sur la liste ANS. La semaine dernière, la Cour supérieure de justice (STJ) a formé une majorité en faveur des ententes, validant la décision de l’ANS.

Dans l’allégation de non-conformité au précepte fondamental (ADPF) 986, Idec et Rede remettent en question l’utilisation du mot « taxation » dans l’article 2 de la résolution normative ANS 465/2021. Le rapporteur de l’action est le ministre Luís Roberto Barroso. Le ministre est également responsable de deux autres actions directes d’inconstitutionnalité (ADI) sur le sujet.

Selon le parti et l’entité, c’est la première fois que l’ANS utilise le terme pour caractériser la liste des procédures. Ils prétendent que la norme consolide les obstacles au service des usagers des régimes de santé. De plus, elle va à l’encontre de l’objet du contrat de plan santé qui est le droit à la santé et à la vie.

Ils soutiennent que, jusqu’alors, le rôle de l’agence établissait une liste minimale pour guider la prestation de services par les opérateurs. Les accords, cependant, étaient tenus de payer pour tous les traitements qui étaient absents du règlement, tant qu’ils étaient conformes aux directives médicales et scientifiques.

Un autre argument est que l’ANS a extrapolé ses fonctions. En effet, la législation n’autorise l’agence qu’à éditer une liste de référence de base des technologies devant faire l’objet de contrats, et non une liste exhaustive des procédures couvertes.

injonction

Ainsi, Idec et le Réseau demandent à la STF d’accorder une injonction pour suspendre l’efficacité de la résolution de l’ANS. Le « rôle d’imposition » serait donc remplacé par un « rôle d’exemplarité », plus large et permettant l’entrée de nouveaux traitements. De la même manière, ils demandent également la suspension des actes de la puissance publique, y compris les décisions judiciaires, fondées sur le rôle exhaustif.

Mobilisation et espoir

Selon la Bone Marrow Association (Ameo), le rôle de taxer devrait mettre en péril les traitements d’innombrables patients atteints de cancer. Ameo cite une série de procédures qui ont été exclues de la liste ANS.

«Le rôle de l’ANS est basique et ne comprend pas de nombreux traitements, tels que des médicaments récemment approuvés, certains types de chimiothérapie et de radiothérapie orales, et des chirurgies avec des techniques robotiques, par exemple. La liste étant exhaustive, les régimes sont exonérés de l’obligation de payer ces traitements ». L’association fait le pari que les actions qui sont actuellement traitées dans le STF peuvent changer la compréhension du STJ. Et ils demandent la mobilisation de la société. Sur Internet, le hashtag #RolTaxativoMata rassemble des protestations contre la norme.

Avec des informations du service de presse de STF.