Un tribunal colombien a condamné la nation à verser une compensation millionnaire au chef de l'opposition Gustavo Petro, qui a perdu les élections présidentielles de 2018 contre Iván Duque, et à sa famille pour "las chuzados", comme le scandale des interceptions faites pendant le gouvernement de l'ancien président est connu Álvaro Uribe, selon la revue EFE.
Le tribunal a déclaré "administrativement et non contractuellement responsable le Département administratif de la sécurité (disparu) (…) le Département administratif de la présidence et l'Unité d'information et d'analyse financière (UIAF) pour les dommages illégaux" causés à Petro et à sa famille.
Il a également échoué pour ces organisations à payer un total de 100 salaires minimum mensuels courants, qui correspondent à environ 88 millions de pesos (environ 23 000 dollars), au sénateur.
«Le tribunal administratif de Cundinamarca vient de statuer, en ma faveur et (celle de) ma famille. Le tribunal administratif dit qu'il y a eu un concert entre le DAS (Département administratif de la sécurité, police secrète), l'UIAF et la présidence de la République pour nous persécuter dans les années »2006 et 2009, a déclaré Petro, maire de Bogotá entre 2012 et 2015, après avoir entendu la nouvelle.
"CHUZADAS"
Les fonctions de la DAS disparue ont été transférées à d'autres entités de l'État après avoir été liquidées en 2011 après que des espionnages illégaux aient été menés à partir de là contre des journalistes, des magistrats, des politiciens de l'opposition et des défenseurs des droits humains, entre autres, sous le gouvernement Uribe.
L'ancien secrétaire de la présidence colombienne Bernardo Moreno et l'ancien chef de la DAS María del Pilar Hurtado ont été condamnés pour "las chuzadas", qui ont été reconnus coupables de divers crimes par la chambre criminelle de la Cour suprême de justice.
En septembre 2017, l'ancien directeur de la DAS Jorge Noguera a également été condamné à 7 ans, 10 mois et 15 jours de prison en tant que coauteur du crime de complot aggravé dans ce scandale pour avoir procédé à des "interceptions de communications privées, de surveillance et de contrôle sans mandat. autorité judiciaire".