Ils suspendent les cours, les vols, les voiles et activent les abris en raison du passage du cyclone

Le président de la République, Nicolás Maduro, a annoncé mardi la suspension des cours dans tout le pays, des vols, des départs de bateaux et la fermeture des routes, entre autres mesures, en raison de l’arrivée du cyclone Bonnie, qui traversera la partie nord de le pays depuis tôt ce mercredi.

Sur un réseau de radio et de télévision lors d’une vidéoconférence avec les gouverneurs, Maduro a rapporté que la suspension des cours s’applique à tous les États du pays.

Selon le président, toute la zone côtière nord du pays va subir « l’impact principal des vents et des averses ». Cela correspond aux états de Sucre, Anzoátegui, Nueva Esparta, Miranda, La Guaira, Aragua, Carabobo, Falcón, Zulia et le district de la capitale.

Le cyclone, a-t-il expliqué, frappera d’abord Trinité-et-Tobago et entrera à une ou deux heures du matin par Sucre et couvrira toute la zone côtière.

« Après Trinité-et-Tobago, il touche terre sur la péninsule de Paria, puis s’empare de la mer pure », a-t-il expliqué.

On estime qu’entre 13h00 ou 14h00 mercredi après-midi, il sera déjà à La Guaira, Aragua et Caracas, puis il traversera Falcón à l’aube jeudi « frappant la péninsule de Paraguaná ». Ensuite, il continuera jusqu’à Zulia et « il quittera le Venezuela jeudi après-midi ».

« Le cyclone qu’ils ont appelé Bonnie va frapper durement La Guajira, qui est un territoire colombo-vénézuélien. Compte tenu de cela, nous avons pris un ensemble de mesures préventives. J’en appelle à la conscience du peuple, à l’union civique-militaire, à l’organisation sociale du pouvoir populaire (…) à la Protection civile, à la police d’État et municipale, pour faire face à cette éventualité », a exhorté le président.

Les mesures préventives comprennent la restriction des vols, l’interdiction des départs, la fermeture des routes présentant un certain type de risque, la fermeture des plages et l’activation des abris en collaboration avec tous les gouvernorats et les maires du pays, a insisté le président.

Concernant les abris, le président a souligné qu’il s’agit de « déplacer les populations à risque, dans les ravins, sur les rives de la mer, des endroits qui présentent un certain type de risque ».

Maduro a aussi annoncé comme mesure d’instruire la population avant, pendant et après le passage du cyclone ; et l’activation des organes de défense et de protection civile (PC) pour apporter un soutien en vivres, en matériel et en eau.

« Il y a soixante-dix tonnes de nourriture, d’eau et d’équipements prêts à activer le soutien dans n’importe quelle région du pays », a-t-il déclaré.

Les autres mesures correspondent à l’activation du système de santé pour répondre aux urgences, au déploiement de pompiers et de membres des Forces armées nationales bolivariennes (FANB), à la surveillance permanente et à l’activation de la tâche humanitaire.

Maduro a demandé à la population de ne pas sortir si ce n’est pas nécessaire et de prendre toutes les mesures correspondantes pour leur protection.

Phénomène jamais vu auparavant

Le président a affirmé que, selon les opinions et les études d’experts météorologiques, un phénomène de cette ampleur n’était pas connu au Venezuela.

«Ce sont des phénomènes qui se sont formés par la confluence de systèmes, mais un cycle qui frappe les côtes du Venezuela n’est pas connu de notre génération. Toutes les études, toutes les prévisions disent que c’est un phénomène nouveau à cause du réchauffement des mers, du changement climatique », a-t-il dit.

Il a souligné que le pays a connu une forte saison des pluies après le passage de dix vagues tropicales, et qu’au passage de la onzième « un cyclone qui s’est formé dans l’est des Caraïbes s’est ajouté ».