Institutions et emploi

La Colombie a passé un mois sous l’attaque la plus féroce que sa population, son appareil productif et ses institutions aient subie dans sa vie républicaine, à cause des violentes protestations déguisées en pacifiques qui ont accaparé les citoyens. Comme il apparaît que le Gouvernement prend des mesures contre cette attaque criminelle, il convient de réfléchir à ce qu’il convient de faire, une fois qu’elle sera terminée, pour réparer l’énorme destruction de bien-être et la création de pauvreté qu’elle a causées.
Évidemment, la première chose est de récupérer l’institutionnalité perdue. Aussi important qu’il soit, le droit de manifester n’est pas supérieur ou, encore moins, l’emporte sur les droits à la vie, à la santé, au travail et à la mobilité des Colombiens. Ce qui s’est passé ici est épouvantable et ne peut pas être répété. Il n’est pas acceptable que tant de dégâts, tant de souffrances et tant de pauvreté soient causés par cette histoire, encore moins pour des motivations si clairement politiques.

La seconde est de chercher à répondre aux justes revendications de ceux qui ont innocemment participé à la facette pacifique limitée de la manifestation. Cela peut se résumer dans la recherche de l’équité et, en particulier, des possibilités de développement personnel et économique. Pour eux, la réponse est l’éducation et l’emploi. Le bien-être n’est pas atteint par des aumônes déguisées en « subventions », mais en créant des opportunités d’emploi qui donnent aux citoyens une réelle chance de vivre et de grandir dans la dignité.

Le développement d’un secteur des entreprises fort est la seule chose qui mène à une création d’emplois saine. Pour cette raison, le gouvernement doit établir des plans concrets pour encourager et soutenir sérieusement la création et la croissance des entreprises, particulièrement des petites et moyennes entreprises. Eux et les entreprises personnelles sont ceux qui ont la flexibilité d’évoluer rapidement, de s’adapter et de surmonter les difficultés, et de saisir rapidement les opportunités de croissance. En eux se trouve la création rapide d’emplois qui est nécessaire.

L’emploi des grands, avec leurs processus plus lents et leur plus grande force, ils prendront soin d’eux-mêmes. Et à partir de l’histoire de la création d’emplois, par le biais des contrats de l’État, il devrait être clair qu’il s’agit de subventions déguisées que nous paierons tous, y compris leur part de corruption et de politique. Quand il faut baisser les dépenses publiques !

Le Gouvernement doit mettre en œuvre des actions de fond pour sauver le tissu commercial ravagé par les mesures prises à la suite de la pandémie et, désormais, par les blocages. Il est essentiel de restaurer les capacités épuisées, de récupérer les entreprises perdues et de stimuler le démarrage et le redémarrage des petites et moyennes entreprises.

Et surtout, il doit maîtriser sa voracité fiscale. En ce mai noir, les blocus et la violence débordante ont volé aux Colombiens plus de quinze milliards de pesos, un tiers dans le Valle et le Cauca.
Leur dépouiller d’une somme similaire avec de nouvelles taxes ne fera rien pour réactiver l’économie et retrouver des emplois. Et s’il faut des mesures pour éviter cela qui s’écartent de l’orthodoxie économique colombienne, qui maintient le pays en voie de développement depuis un demi-siècle, il faudra les prendre.

Car il faut que ce soit clair : sans institutions, il n’est pas possible de créer des emplois, et sans emplois, il est très difficile de maintenir les institutions. Une fois celui-ci rétabli, l’objectif clé est la reprise des emplois.
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