« Je pars en pèlerin de paix après des années de guerre et de terrorisme »

04 mars 2021 – 23h55



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AFP

Le pape François a assuré ce jeudi dans un message vidéo aux Irakiens qu’il se rendait dans ce pays « en pèlerin de paix » après « des années de guerre et de terrorisme ».

« Je vais en pèlerin (…) implorer le Seigneur pour le pardon et la réconciliation après des années de guerre et de terrorisme (…) et je vais parmi vous comme un pèlerin de paix », a déclaré le pontife à la veille. de son voyage de quatre jours (du 5 au 8 mars) en Irak.

Francisco entreprend une visite historique vendredi, dans le cadre d’énormes mesures de sécurité, dans un pays confiné par la pandémie et en proie à des années de violence.

«J’ai hâte de les rencontrer, de voir leurs visages, de visiter leur terre, ancienne et extraordinaire, berceau de la civilisation», a reconnu le pontife argentin, qui a voulu réaliser le rêve du pape Jean-Paul II, qu’il n’a jamais réalisé.

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«Je pars comme un pèlerin de paix à la recherche de la fraternité, animé par le désir de prier ensemble et de marcher aussi avec des frères et sœurs d’autres religions», a-t-il souligné, évoquant un pays éminemment musulman où les quelques chrétiens qui ont réussi à restent ils ont subi des menaces et des attaques.

«Ils gardent dans leurs yeux les images des maisons détruites et des églises profanées, et dans leur cœur les blessures causées par les liens brisés et les maisons abandonnées», a-t-il dit, évoquant les minorités chrétiennes, qui ont dû rencontrer «tant de martyrs».

«Que les nombreux, trop nombreux martyrs qu’ils ont connus nous aident à persévérer dans l’humble force de l’amour», s’écria-t-il.

L’Église «les encourage à continuer». « Ne laissons pas les terribles souffrances qu’ils ont subies et qui m’attristent tant prévaloir », a-t-il ajouté.

Le pape entame vendredi le 33e voyage de son pontificat, considéré par la presse comme le plus risqué, au cours duquel il se rendra à Bagdad et Erbil, deux villes où des roquettes ont été récemment tirées contre les intérêts américains.

Le pontife a également programmé une étape à Mossoul, ancien bastion des jihadistes du groupe État islamique (EI).

La visite du pontife argentin en Irak sera marquée par l’absence de foule et l’obligera presque toujours à utiliser une voiture blindée.

Samedi, le pape visitera l’ancienne Ur, une scène aux liens spirituels forts, puisqu’elle était le berceau du christianisme, la terre du prophète Abraham, père des trois religions monothéistes.