La Chambre approuve le projet de texte abrogeant la loi sur la sécurité nationale

Portail rouge – La Chambre des députés a approuvé le texte de base du projet de loi 6764/02, qui abroge la loi sur la sécurité nationale et ajoute plusieurs crimes contre l’État de droit démocratique au Code pénal. Pour conclure le vote sur le projet, les députés doivent encore analyser les soi-disant faits saillants, qui visent à changer le contenu. Ensuite, le texte ira au Sénat.

La loi sur la sécurité nationale date de 1983, toujours sous régime militaire. Le gouvernement Bolsonaro a souvent utilisé le LSN pour harceler les opposants et les critiques qui ne s’opposent qu’au gouvernement ou au président.

Contrairement au projet de loi, les alliés de Bolsonaro ont tenté de retirer l’ordre du jour proposé de la session plénière de mardi, qui a été rejeté par les parlementaires (338 voix contre 62). Dans une distorsion argumentative, sa base parlementaire affirme que la Cour fédérale suprême a utilisé le LSN pour harceler les détracteurs de l’institution. Ils évoquent l’arrestation du député Daniel Silveira (PSL-RJ), qui a diffusé une vidéo présentant des excuses pour AI-5, l’instrument de répression le plus dur de la dictature militaire, a défendu la fermeture de la Cour en menaçant les ministres.

La suppléante du rapporteur, la députée Margarete Coelho (PP-PI), crée un nouveau titre dans le code pour caractériser dix crimes en cinq chapitres. Parmi eux, les crimes d’interruption du processus électoral, les fausses nouvelles lors des élections et les atteintes au droit de manifester.

Ainsi, par exemple, dans le chapitre sur les crimes contre la citoyenneté, il est interdit d’empêcher, avec violence ou menace sérieuse, l’exercice pacifique et libre des partis politiques, mouvements sociaux, syndicats, corps de classe ou autres groupes politiques, associatifs, ethniques, raciale, culturelle ou religieuse.

La peine est de 1 à 4 ans d’emprisonnement, mais passe à 2 à 8 ans si la répression entraîne des lésions corporelles graves. En cas de décès, il passe à 4 à 12 ans.

Le projet

La proposition en discussion à la Chambre ajoute des dispositions au Code pénal pour définir les crimes contre l’État de droit démocratique et abroge la loi sur la sécurité nationale. Le texte caractérise 10 nouveaux crimes. Sont-ils:

  • attaque contre la souveraineté: trois à huit ans d’emprisonnement pour le crime de négocier avec un gouvernement ou un groupe étranger pour provoquer ou envahir des actes de guerre typiques contre le pays. La peine peut même être doublée si, en fait, la guerre est déclarée. S’il y a participation à une opération de guerre pour soumettre le territoire national à la domination ou à la souveraineté d’un autre pays, l’emprisonnement est de quatre à douze ans;
  • attaque contre l’intégrité nationale: deux à six ans d’emprisonnement pour ceux qui pratiquent des violences ou des menaces graves de démembrer une partie du territoire national pour constituer un pays indépendant. Le criminel doit également répondre de la peine correspondant à la violence de l’acte;
  • espionnage: de trois à 12 ans d’emprisonnement pour ceux qui remettent des documents ou des informations secrets, qui pourraient mettre en danger la démocratie ou la souveraineté nationale, pour un gouvernement étranger ou une organisation criminelle. Ceux qui assistent l’espion répondent de la même peine, qui peut être augmentée si le document est révélé en violation du devoir de secret. En outre, quiconque facilite l’espionnage, par exemple en fournissant des mots de passe aux systèmes d’information, peut encourir de un à quatre ans d’emprisonnement. Le texte précise que ce n’est pas un crime de remettre des documents pour dénoncer la pratique du crime ou la violation des droits de l’homme;
  • abolition violente de l’État de droit démocratique: quatre à huit ans d’emprisonnement pour ceux qui tentent, en recourant à la violence ou à des menaces graves, d’abolir l’État de droit démocratique, empêchant ou restreignant l’exercice des pouvoirs constitutionnels. Le criminel doit également répondre de la peine correspondant à la violence de l’acte;
  • coup d’État: emprisonnement de quatre à 12 ans pour tentative de destitution, par violence ou menace grave, du gouvernement légitimement constitué. Le criminel doit également répondre de la peine correspondant à la violence de l’acte;
  • interruption du processus électoral: un emprisonnement de trois à six ans et une amende pour ceux qui «empêchent ou perturbent l’élection ou la mesure de leurs résultats» pour violation du système électoral;
  • communication trompeuse de masse: peine de un à cinq ans et amende pour toute personne proposant, promouvant, constituant, finançant ou intégrant, personnellement ou par des tiers, au moyen d’un fichier non fourni directement par le fournisseur de l’application de message privé, de la campagne ou de l’initiative de diffusion de faux des informations susceptibles de compromettre la solidité des élections ou de compromettre le processus électoral;
  • Violence politique: une peine de trois à six ans et une amende pour quiconque restreint, empêche ou entrave l’exercice des droits politiques de quiconque par des violences physiques, psychologiques ou sexuelles fondées sur son sexe, sa race, sa couleur, son appartenance ethnique, sa religion ou son origine nationale;
  • sabotage: peine de deux à huit ans pour quiconque détruit ou désactive des moyens de communication, des établissements, des installations ou des services de défense nationale, dans le but d’abolir l’État de droit démocratique;
  • attaque contre le droit de manifester: emprisonnement d’un à quatre ans pour quiconque empêche, par la violence ou la menace grave, «l’exercice libre et pacifique de la manifestation par des partis politiques, des mouvements sociaux, des syndicats, des organes de classe ou d’autres groupes politiques, associatifs, ethniques, raciaux, culturels ou religieux ». La peine peut être augmentée en cas de lésions corporelles graves (de deux à huit ans), si elles entraînent la mort (de quatre à 12 ans).

Le texte établit que les peines prévues pour ces crimes seront augmentées d’un tiers si le crime est commis avec violence ou menace avec l’utilisation d’une arme à feu.

Si le crime est commis par un agent public, la peine sera également augmentée d’un tiers et le professionnel perdra son poste. Si un officier militaire commet le crime, la peine augmente de moitié, combinée à la perte de grade et de grade ou de grade.

La proposition précise qu’elle ne sera pas considérée comme un crime contre l’État de droit démocratique:

  • manifestation critique des pouvoirs constitutionnels;
  • activité journalistique;
  • revendiquer des droits et garanties constitutionnels par des manifestations, des réunions, des grèves, des agglomérations ou toute autre forme de manifestation politique à des fins sociales.

À un autre moment du projet, le texte inclut les présidents de la République, de la Chambre, du Sénat et du Tribunal fédéral suprême (STF) en cas d’augmentation de la peine en cas de crimes contre l’honneur.

Actuellement, le Code pénal dit que si le crime contre l’honneur est commis contre un fonctionnaire en raison de ses fonctions, la peine augmente d’un tiers. La proposition inclut les présidents des puissances dans cette liste.

Le texte prévoit également une peine de trois à six mois, ou une amende, pour quiconque incite publiquement à l’animosité entre les forces armées, ou entre celles-ci et d’autres pouvoirs, les institutions civiles et la société.

Par Cezar Xavier