La Chambre défend le renforcement du SUS pour que le pays ait plus de souveraineté

São Paulo – La Commission de la sécurité sociale et de la famille (CSSF) de la Chambre des représentants a approuvé mercredi (22) le rapport final sur les travaux de la sous-commission du complexe industriel et économique de la santé (CEIS), qui vise à assurer une augmentation de production nationale de santé comme moyen de garantir la souveraineté nationale et de renforcer le système de santé unifié (SUS). En plus de valoriser la réduction de la dépendance externe, le document cherche à rassembler des stratégies pour un projet de développement national, lié à l’accès universel à la santé par la société brésilienne.

Approuvé par le sous-comité la semaine dernière, le rapport énumère les défis pour le pays à surmonter les goulots d’étranglement liés à la recherche, l’innovation et le développement de technologies et d’intrants pour la science médicale, en particulier dans le contexte de la pandémie de covid-19.

Créée dans le but de mettre en lumière le débat sur la nécessité d’élargir la capacité nationale du secteur industriel et économique en santé, la sous-commission est présidée par la députée Jandira Feghali (PCdoB – RJ), a comme rapporteur le député Alexandre Padilha (PT-SP ) et il apporte des recommandations au pouvoir exécutif, à la Cour fédérale des comptes (TCU) et au pouvoir législatif.

Parmi les différentes recommandations évoquées figurent, par exemple, des actions de gouvernance pour recréer le Groupe Exécutif du Complexe Industriel de Santé (GESIS) et la restructuration de la Direction de la gestion du Complexe Industriel et Productif Santé et Innovation. Fait également partie de la priorisation dans le traitement du projet de loi 2.583/2020 (qui institue la stratégie nationale de santé), transformant la production de santé en paramètres similaires à la stratégie de défense nationale. Il propose un régime fiscal spécial dans le secteur de la santé, une réglementation spécifique pour l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le secteur et des instruments pour prévoir les règles des partenariats public-privé pour le développement productif (PDP). Ces partenariats sont responsables du transfert de la technologie pharmaceutique la plus avancée et sont le moyen d’assurer la continuité de la pratique, même avec des changements de gouvernements.

Débattu en 12 auditions et réunions techniques, avec des invités des segments les plus divers (laboratoires publics ; entreprises privées ; représentants syndicaux ; agences de régulation ; représentants de l’industrie pharmaceutique et de l’équipement) le rapport présente les enjeux du CEIS dans la pandémie, avec l’incorporation des nouvelles technologies, rôle des institutions publiques et privées, gestion des réseaux de santé et régulation et contrôle, biodiversité et savoirs traditionnels, réseau de chercheurs en économie et innovation de la santé, rôle des travailleurs à l’agenda, Santé numérique et financement du CEIS .

Le scénario de pénurie et les obstacles à la production d’ingrédients actifs, de noyau technologique d’équipements et de fournitures de santé de base pendant la pandémie ont rendu nécessaire la mise en œuvre du sous-comité au milieu d’un moment historique vécu par le pays, en raison de plus de 590 000 vies perdues dans la plus grande tragédie de la vie humaine que le Brésil ait déjà vécue.

développement national

« C’est la troisième fois que nous construisons des débats et des propositions sur le Complexe Économique Industriel de la Santé et il est de plus en plus clair que le développement national n’aura pas lieu si nous n’investissons pas dans notre propre production, intégrée avec des connaissances au service des personnes. Le Brésil possède le SUS, des usines industrielles publiques et privées, des instituts de recherche et des universités. Nous ne pouvons pas être si vulnérables et dépendants », révèle la députée Jandira Feghali.

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Pour le député Alexandre Padilha, la reprise économique du Brésil dans le contexte de la pandémie passe par l’économie de la santé et c’est un défi pour le Congrès national, le SUS et la société de composer un plan de reconstruction du pays pour surmonter la pandémie. « La santé ne se dépense pas, c’est le développement. Le Brésil ne sera un pays riche et moins inégalitaire qu’en profitant des opportunités d’économie de la santé générées par le SUS. Le SUS ne sera durable que si nous augmentons notre capacité nationale à produire de nouvelles technologies, médicaments et services dans la région.