La Chambre des députés revient pour discuter des amendements au Code de procédure pénale – Jornal da USP

La Chambre analyse le nouveau texte, qui supprime un extrait de l’article 283 de la loi, et apporte également un autre article, qui autorise l’exécution de la peine après une décision collégiale, qui intervient en deuxième instance d’appel.

Il y a eu une augmentation substantielle du nombre de personnes en détention provisoire purgeant une peine – Photo : Burmakin Andrey/123RF

La Chambre des députés analyse la faisabilité d’un nouveau Code de procédure pénale. Le texte supprime de la loi l’extrait de l’article 283, qui prévoit que nul ne peut être arrêté avant la décision finale de la procédure, c’est-à-dire avant le moment d’une décision finale, dans laquelle tous les recours sont épuisés. Le nouveau texte comporte également un autre article, qui autorise l’exécution de la peine après une décision collégiale, qui intervient en deuxième instance d’appel.

Pour Maurício Zanoide, professeur au Département de droit procédural de la Faculté de droit (FD) de l’USP, la décision pourrait avoir de graves répercussions sur la population. Au Journal USP sur l’air 1ère édition, le professeur explique que la population doit être consciente du fardeau qu’elle devra supporter si le texte est approuvé, dont la proposition a déjà été discutée par la Cour suprême les années précédentes. Zanoide dit que le STF a jugé nécessaire, en 2009, que la peine soit suspendue pendant que les juridictions supérieures jugeaient l’affaire. En 2016, le STF change à nouveau de position et dit qu’il est possible d’incarcérer après condamnation en deuxième instance. « En 2019, le STF est rappelé en discussion et, sur la base du nouvel article 283, il discute de la même disposition constitutionnelle et change à nouveau de position. Il est impossible de ne pas observer ces changements sans reconnaître qu’ils ne se sont produits que parce qu’il y avait une grande pression politique », dit-il.

Le professeur constate qu’il y a eu une augmentation substantielle du nombre de personnes en détention provisoire purgeant leur peine. « Cette augmentation a été de plus en plus progressive et, si l’on regroupe les détenus provisoires en exécution provisoire et les détenus provisoires qui purgent, par exemple, la détention provisoire, on a environ 60 % des détenus dans le système pénitentiaire sont des détenus provisoires » , précise-t-il, précisant que l’augmentation du nombre de personnes en détention provisoire génère un coût très élevé pour l’Etat. « Une justice saine ne peut pas avoir plus de 60% des détenus dans son système à titre provisoire, cela veut dire que le processus est long à juger, qu’il y a certainement beaucoup d’impunité dans le système, de ceux incarcérés en attente de jugement et impunité pour ceux qui ne sont pas arrêtés, car seuls les mandats d’arrêt qui n’ont pas été exécutés, nous en avons plus de 300 000.

L’autre article du nouveau texte du Code de procédure pénale discuté en Chambre autorise l’exécution de la peine après une décision collégiale, c’est-à-dire par un collège de juges, qui intervient en deuxième instance d’appel. Le professeur Zanoide explique que cela signifie que l’exécution provisoire de la peine aura lieu après le jugement normalement intervenu dans les cours de justice des États et dans les cours régionales fédérales, « sans qu’il soit nécessaire d’aller au STJ ou au STF, mais cela ne ne pas supprimer le droit des personnes de plaider habeas corpus”. Pour lui, « pour réduire l’impunité, je n’ai pas besoin de retirer les verrous de sécurité du système pour prendre une décision sûre, je dois rendre le système plus efficace, faire en sorte que les enquêtes policières prennent moins de temps et, pour cela, j’ai besoin pour investir dans la police d’enquête, dans la police civile, je dois rendre les processus judiciaires moins bureaucratiques, plus agiles ».


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