La justice dépose une septième plainte contre Lula pour manque de preuves

São Paulo – La justice de São Paulo a ordonné cette semaine de clore une enquête ouverte contre l'ancien président Luiz Inácio Lula da Silva et son fils Luis Claudio Lula da Silva. Ils ont été accusés de trafic d'influence et de blanchiment d'argent, sur la base de l'accusation prisée d'Emílio Odebrecht et d'Alexandrino Alencar. Ils ont signalé des transferts à la société Touchdown, propriété du fils du PT. Il s'agissait de la septième plainte contre Lula déposée par la justice, en dehors des domaines de Lava Jato de Curitiba.

Le juge Diego Paes Moreira, de la 6e Cour fédérale de São Paulo, a ordonné la clôture de la plainte faute de preuves. Le ministère public fédéral (MPF) lui-même a compris qu'il n'y avait pas de crimes, car Lula n'était plus président au moment des faits relatés.

Dans le cas de Lava Jato, les deux condamnations prononcées contre Lula ont été suivies par le juge de l'époque Sergio Moro. Dans le cas de l'appartement Guarujá, la peine a été prononcée par Moro lui-même. Lors de l'enquête sur le site d'Atibaia, la sentence a été prononcée par la juge suppléante Gabriela Hardt. Mais Moro a agi pendant toute la phase d'instruction du processus.

Selon la défense de Lula, toutes ces poursuites intentées (consultez la liste) démontrent que l'ancien président n'avait pas droit à un procès équitable et impartial dans les actions commandées par Lava Jato de Curitiba.

«Dans les deux condamnations prononcées contre Lula par le 'Lava Jato de Curitiba', il n'y a aucune indication d'un acte officiel accompli par l'ancien président, dans une situation diamétralement opposée à la décision rendue par la justice fédérale de São Paulo, avec une rigueur technique évidente», explique l'un des extrait de la note signée par les avocats.

Histoire des illégalités

Depuis plus de deux ans, la défense de l'ex-président Lula attend le jugement du Tribunal fédéral suprême (STF) d'habeas corpus qui demande les soupçons de Moro. Parmi les nombreuses irrégularités, la défense souligne la collusion entre le juge et les procureurs de Lava Jato, comme l'a révélé Vaza Jato, une série de rapports publiés par The Intercept Brasil, en partenariat avec d'autres véhicules.

De plus, des faits récemment révélés ont accru la pression sur Moro. Par exemple, la collaboration entre les procureurs de Lava Jato et les responsables américains se serait déroulée illégalement. En effet, le partenariat n'a pas été examiné par le Département du recouvrement des avoirs et de la coopération juridique internationale (DRCI). L'organe du ministère de la Justice a déclaré n'avoir trouvé aucun document officialisant le partenariat.

La semaine dernière, Moro a annoncé qu'il était le nouveau directeur exécutif d'Alvarez & Marsal, une société américaine spécialisée dans le recouvrement judiciaire et la gestion d'actifs. L'entreprise travaille également à la récupération des entrepreneurs d'Odebrecht et d'OEA, qui sont les principales cibles de Lava Jato. En outre, Alvarez & Marsal a même publié un document, présenté par la défense de Lula, qui confirme que l'appartement Guarujá appartenait à l'OEA, niant les procureurs. Cependant, Moro a choisi d'ignorer la documentation de l'entreprise dont il est désormais associé.

Sur les écrans

Sorti ce jeudi 10 par le Comité Lula Livre, le documentaire Moro: plus que suspect, sauve des faits et des éléments interconnectés qui démontreraient la performance suspecte de Moro. Outre la collusion avec les procureurs, l'ouvrage met en évidence le rôle de Lava Jato dans l'arrestation de Lula, dans le but de le soustraire à la dispute présidentielle, dont il était le favori.

Les complots vont des abus dans sa conduite coercitive à la divulgation illégale de la base d'une conversation entre Lula et l'ancienne présidente Dilma Rousseff, qui l'avait nommé ministre. Le film montre également l'utilisation politique de la plainte de l'ex-ministre Antonio Palloci, publiée six jours avant le premier tour de l'élection. Enfin, la nomination de Moro au poste de ministre de la justice de Bolsonaro, lorsque le président lui-même remercie l'ancien juge et le tient responsable de son élection.