La justice militaire déclinera sa compétence dans le procès des civils

Le procureur général de la République, Tarek William Saab, a annoncé qu’à partir de cette semaine, la juridiction militaire déclinera la compétence des affaires à la juridiction ordinaire sur l’ensemble du territoire national.

La mesure répond à la réforme VI du Ministère Public (MP) et afin de se conformer à la réforme du Code Organique de Justice Militaire qui interdit le jugement des civils dans la justice militaire.

Il a expliqué que cette décision a été prise ce mercredi, lors d’une table de travail entre le ministère public et des représentants de la juridiction militaire.

« S’agissant de civils jugés pour des crimes militaires, l’exercice de l’action pénale sera exercé par les procureurs rattachés à la Direction du contentieux constitutionnel et administratif rattachée à la Direction générale de la protection des droits de l’Homme », a-t-il précisé.

Équilibre

Faisant le point sur sa gestion, il a précisé que 185 personnes ont été condamnées depuis août 2017 par le ministère public (MP) pour violations des droits humains.

Il a précisé que parmi ces peines, 119 correspondent au crime d’homicide dans ses différentes qualifications pénales, 5 pour traitements inhumains ou dégradants, 10 pour traitements cruels, 9 pour privation illégitime de liberté, 1 pour usage abusif d’une arme à feu, 1 pour usurpation et abus de pouvoir et 40 pour d’autres délits de droit commun connus de la Direction générale de la protection des droits de l’homme.

« C’est une figure emblématique qui reflète le travail de la justice vénézuélienne pour faire en sorte qu’il n’y ait pas d’impunité », a-t-il souligné.