La demande internationale de mettre fin au blocus américain contre Cuba occupe à nouveau l’Assemblée générale de l’ONU, qui a déjà exprimé son rejet de ce mécanisme à 28 reprises, selon Prensa Latina.
Le projet de résolution appelant à la fin du siège imposé par Washington il y a plus de six décennies sera présenté au forum multilatéral mercredi, puis il y aura un vote.
Depuis 1992, la majorité des États membres des Nations Unies se sont prononcés en faveur de la levée de cette politique, tandis que des nations comme les États-Unis et Israël restent isolées avec leur vote contre la fin du mécanisme unilatéral.
En 2020, face à la pandémie de covid-19, Cuba n’a pas été en mesure de présenter le projet de résolution « Nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba » et l’a reporté à cette année.
Chaque année, La Havane publie un rapport intitulé Cuba vs Bloqueo, qui présente avec des chiffres et par secteurs l’impact tangible et comptable des sanctions que subit la nation caribéenne depuis 62 ans en raison de la politique de Washington.
Ce rapport, rigoureusement préparé, montre que le siège nord-américain est la principale raison pour laquelle l’île n’est pas en mesure de matérialiser ses plans de développement durable et la réalisation complète de l’Agenda 2030, a déclaré à Prensa Latina l’ambassadeur de Cuba auprès des Nations Unies, Pedro. Luis Pedroso.
Comme en 2020 la session de débat et de vote du projet de résolution qui appelle à la fin du blocus a été reportée, maintenant une annexe ou un addendum à ce rapport a été présenté, a-t-il détaillé.
Le texte ajouté comprend les principaux effets causés par cette politique d’avril à décembre 2020, une période au cours de laquelle le gouvernement américain a resserré le blocus de manière opportuniste et sans précédent dans le contexte de la pandémie de covid-19, a souligné Pedroso.
Sous Donald Trump, la Maison Blanche a lancé plus de 240 mesures coercitives et sanctions unilatérales contre Cuba, qui restent en vigueur aujourd’hui, a-t-il rappelé.
Avec ces actions, Washington a ignoré les appels des Nations unies, dont celui du secrétaire général, António Guterres, et de la haut-commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, qui ont appelé à leur levée en pleine pandémie, a déclaré l’ambassadeur.
D’avril à décembre 2020, le blocus a causé à Cuba des pertes de l’ordre de 3 586,9 millions de dollars, qui, ajoutées aux effets de la période précédente, s’élèvent à un total de 9 157,2 millions de dollars, d’avril 2019 à décembre 2020.
L’UNESCO condamne l’impact du blocus américain sur Cuba
D’autre part, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a détaillé les conséquences du blocus américain contre Cuba.
Ces éléments seront ajoutés au rapport préparé par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avant un nouveau vote à l’Assemblée générale sur le projet de résolution cubain qui appelle à l’arrêt de la politique génocidaire de Washington contre l’île.
