L’ancien coordinateur du PNI défend « l’échangeabilité » des vaccins chez les femmes enceintes

São Paulo – L’ancien coordinateur du Programme national de vaccination (PNI) du ministère de la Santé Francieli Fontana Fantinato a défendu dans son témoignage au CPI de Covid, ce jeudi (8), que la vaccination des femmes enceintes ayant reçu la première dose du vaccin AstraZeneca est complété par d’autres vaccins. Elle a précisé que le PNI a même publié une note technique recommandant « l’interchangeabilité » des vaccinations chez les femmes enceintes. « Le bénéfice de la vaccination est bien plus grand », a-t-elle déclaré.

Cependant, à la demande du ministre de la Santé, Marcelo Queiroga, cette recommandation a été « re-discutée ». La décision finale a été de suspendre la vaccination. La directive était qu’ils terminent la vaccination seulement 45 jours après l’accouchement.

Cela s’est produit après la décision d’Anvisa, début mai, qui suspendait l’application d’AstraZeneca chez les femmes enceintes, après le décès d’une femme enceinte à Rio de Janeiro, qui avait reçu la première dose de cet agent immunisant. Le patient a présenté une thrombose. La question a ensuite été discutée par le comité d’experts qui a guidé le PNI.

La crainte, selon Francieli, était de laisser des « découvertes » sur environ 15 000 femmes enceintes qui avaient déjà reçu la première dose d’AstraZenenca. « Nous avons opté, pour le scénario épidémiologique, pour faire de l’interchangeabilité. Cela commence par un vaccin, se termine par un autre. Ce serait un gain », a-t-elle déclaré.

Cette nouvelle orientation a ensuite été publiée le 14 mai. Cependant, il a été retiré le lendemain par arrêté du bureau de presse du ministre. Les assistants de Queiroga ont fait valoir qu’il était nécessaire de mieux discuter de « l’interchangeabilité » des doses chez les femmes enceintes. Elle a précisé que c’était la spécialiste des maladies infectieuses Luana Araújo, notamment, qui avait guidé le ministre dans cette décision.

Rangée de bâtons

Lors de la déposition, Francieli a nié avoir contribué au fils du secrétaire à la Surveillance de la santé, Arnaldo Correia de Medeiros, de sauter la ligne de vaccination. Il a été vacciné en janvier à João Pessoa. A cette date, Daniel Freire, étudiant en médecine, était hors du groupe prioritaire. « A-t-il été possible de le faire vacciner ? », a demandé le sénateur Renan Calheiros (MDB-AL), rapporteur de la Commission. « Je réponds, avec 100% de certitude, non ».

Pression

L’ancienne coordinatrice du PNI a également affirmé qu’elle subissait des pressions pour inclure les groupes prioritaires dans le programme de vaccination. Ces pressions, selon elle, ont entraîné des difficultés pour l’élaboration du plan de vaccination. Et il a également souligné que ces problèmes ne se seraient pas produits si le gouvernement avait garanti un plus grand approvisionnement en agents de vaccination.

Elle a précisé que les critères d’établissement des groupes prioritaires ont été définis en concertation avec les experts réunis au sein de la Chambre Technique Consultative. Le PNI a ensuite défini que les professionnels de la santé seraient vaccinés en premier, suivis des personnes présentant des comorbidités. Ensuite, les travailleurs des secteurs essentiels.

« Le fait de subir la pression de tous les segments pour l’entrée de groupes a entraîné des difficultés pour la campagne. Si j’avais assez de vaccin, je n’aurais pas besoin de cette fragmentation », a déclaré Francieli.