L’ancien gouverneur Luis Alfredo Ramos aurait accepté un « nettoyage social » à Medellín avec des paramilitaires

L’ancien gouverneur d’Antioquia, Luis Alfredo Ramos, aurait rencontré des paramilitaires pour s’entendre sur un « nettoyage social ». Cela a été révélé par le sergent de l’armée, Jorge Eliécer Valle, affecté dans le passé au groupe des forces spéciales à Medellín.

Dans sa déclaration devant la Juridiction Spéciale pour la Paix (JEP), Le sergent Valle parle de la réunion dans lequel, soi-disant, il était présent avec le colonel Beismarck Salamanca et les paramilitaires ‘Ernesto Báez’ et ‘Carlos Pesebre’.

W Radio a eu accès, par le biais de sources au sein de la JEP, au document d’observations du bureau du procureur général sur les faux positifs perpétrés par les forces spéciales à Medellínoù l’histoire de Valle est reproduite.

Selon le sergent, lors de la réunion, il a vu Ramos avec le propriétaire de la société de transport intercommunale ‘La Bellanita’, Hugo Albeiro Quinteroqui a été condamné pour paramilitarisme.

« J’étais avec Albeiro, je parlais et c’est là qu’ils ont abordé le sujet (…) Albeiro était, il a été emprisonné pour paramilitarisme, il est propriétaire ou était propriétaire des transports La Bellanita », a-t-il détaillé devant la juridiction et indiqué que on parlait du « nettoyage, des quartiers qu’on ne pouvait pas remonter, que nous étions en attente pour soutenir les gens qui nettoyaient les communes ».

Dans le mémoire connu de la station de radio, le bureau du procureur général a indiqué qu’il avait demandé aux juges de se pencher sur la question de « nettoyage social», puisque plusieurs déclarations des forces spéciales de Medellín ont fait état de la perpétration de meurtres connus sous ce terme. De plus, la demande du ministère public comprend des faux positifs dans la capitale d’Antioquia.

Le sergent de l’armée a accusé le avocat Blanca Bohorquez attaché, selon lui, au Défenseur militaire, de faire pression sur lui pour qu’il ne donne pas ce témoignage. L’officier en uniforme assure que le juriste lui a rendu visite dans sa cellule pour lui suggérer de s’abstenir de parler.

« Quand j’ai commencé le processus avec le Dr Bohórquez, elle a essayé de me faire ne pas accepter les accusations et de ne pas impliquer une telle personne, de ne pas parler d’une telle personne, je l’ai très clairement et je sais qu’elle est allée à la centre d’enfermement où j’étais et il m’a parlé de cette affaire, il m’a dit : tu ne peux pas dire ça, on va se battre et je lui ai dit non, je vais dire la vérité », a-t-il affirmé.

De même, il a signalé que lorsque le JEP était déjà entré en vigueur, Un autre avocat affecté au Fonds technique militaire de défense (Fondetec) n’a pas souhaité déposer sa demande de soumission.

« Ce qu’il voulait me dire sur le processus que je prends ne me semblait pas bon, alors on commence à se demander, FONDETEC n’est pas une bonne défense », a-t-il souligné. Cependant, du bas, ils ont dit à W Radio que la personne apparaissant n’a jamais été un utilisateur.