L’ancien ministre Andrés Felipe Arias a bénéficié de 72 heures de congé en liberté

Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux montre comment l’ancien ministre de l’Agriculture Andres Felipe Arias, poursuivi pour détournement de fonds d’Agro Ingreso Seguro (AIS) aurait été a bénéficié d’un permis extra-muros de 72 heures pour rendre visite à sa famille, un avantage qu’il aurait acquis du fait de sa bonne conduite, qui continue néanmoins de susciter des critiques de la part du public.

La vidéo, dans laquelle la «liberté» de l’ancien ministre est observée, ferait partie d’une «surprise» imaginée par lui pour ses proches qui n’auraient jamais imaginé ce «miracle du Vendredi saint», de voir Arias à nouveau libre, tant pis pour juste quelques heures.

L’enregistrement montre l’émotion de la mère et du père de l’ex-fonctionnaire qui, encore un peu incrédule, s’est jeté sur l’homme pour le serrer dans ses bras alors que les phrases «je n’en reviens pas» et «quelle joie» sont répétées à plusieurs reprises. Dans le lieu étaient également présents les enfants d’Andrés Felipe Arias, qui a été condamné par la Cour suprême de justice à payer 17 ans de prison en raison d’irrégularités qui permettaient aux subventions de l’AIS de bénéficier aux grands propriétaires terriens et aux hommes d’affaires puissants qui n’auraient pas droit à de telles sommes.

Malgré le fait que l’autorisation de quitter la prison pendant 72 heures est un avantage auquel tous les détenus qui remplissent certaines conditions ont droit, telles que bonne conduite, faible risque d’évasion et purge une grande partie de leur peine, en plus de l’autorisation du juge de l’affaire et de l’Institut national pénitentiaire, la décision n’a pas été bien accueillie sur les réseaux sociaux et nombreux sont ceux qui relient son départ aux «injustices» de la loi colombienne et à son «impunité».

Ce n’est pas le premier scandale qu’Andrés Felipe Arias met en vedette depuis qu’il a été mis à l’abri avec une mesure d’assurance. Il a réitéré à plusieurs reprises son innocence dans l’affaire, et a même suggéré que sa condamnation était due à une « persécution politique » dont il était victime pour être « Uribista », ajoutant qu’il avait été condamné par un tribunal « politique » dans son dont les membres, quelque temps plus tard, étaient liés à des affaires de corruption.

Arias a été reconnu coupable en 2014 pour les crimes de conclure des contrats sans se conformer aux exigences légales, adplus que le détournement de fonds par appropriation au profit de tiers.

Yuly Solis • Colombia.com • Ven, 02 / Avr / 2021 15h01