L’ancien vice-président de l’Equateur Jorge Glas a quitté la prison de Latacunga ce dimanche 10 avril, après avoir été privé de liberté pendant quatre ans et six mois.
Aux abords de la prison de Latacunga, sympathisants, amis et proches ont reçu l’ancien vice-président Glas, qui s’est vu accorder un recours en habeas corpus par un juge.
L’ancien vice-président est resté au centre pénitentiaire pendant quatre ans et six mois, sa santé étant gravement affectée.
Vêtu d’un costume bleu, Jorge Glas étreint ses partisans, et entame une tournée accompagné d’une caravane, vers son Guayaquil natal.
Deux condamnations fermes pèsent sur l’ancien vice-président pour des affaires d’association illicite et de corruption. Il avait également un processus en cours en raison d’un appel.
Dans la nuit du samedi 9 avril 2022, à Santa Elena, le juge de l’unité judiciaire multicompétente de Manglaralto, Javier Moscoso, a accordé l’habeas corpus à l’ancien vice-président. Cette ressource acceptée, Glas retrouva sa liberté.
victime de la loi
Dans une lettre diffusée en Equateur, Sonia Vera, membre de l’équipe de défense juridique internationale de Glas, assure que l’ancien vice-président est victime de « lawfare » (persécution judiciaire).
L’octroi de « l’habeas corpus » met « en conformité avec l’article 426 de la Constitution, qui ordonne que les instruments internationaux des droits de l’homme soient immédiatement respectés et appliqués », a déclaré Vera.
Il a rappelé que le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire avait également exhorté le gouvernement équatorien en septembre dernier à « prendre des mesures immédiates pour protéger la sécurité juridique et le bien-être » de Glas.
Cela impliquait l’octroi de « mesures alternatives à la détention, y compris la libération anticipée ou d’autres mesures non privatives de liberté », a-t-il ajouté.
Selon l’équipe d’avocats internationaux, les recommandations des responsables de la santé équatoriens concernant la santé de Glas « affectent la nécessité de retirer son environnement carcéral car il est considéré comme la cause la plus importante de ses complications de santé mentale, physique, immunologique et fonctionnelle ».
