Le Brésil n’a pas pris en compte les inégalités sociales dans la stratégie de vaccination contre le covid – Jornal da USP

Une aggravation des inégalités qui en a résulté a été observée dans l’application des deuxième et troisième doses dans les communes à PIB inférieur par habitant. Ce scénario s’explique par une sorte de « normalisation » de la pandémie, en plus de l’absence d’actions gouvernementales spécifiques et de campagnes de sensibilisation productives.

Dans le Plan National de Vaccination (PNI), élaboré en 1973 et chargé de définir la stratégie nationale de vaccination par le Ministère de la Santé, le mot inégalité n’apparaît pas une seule fois – pas même avec l’insertion de directives sur la vaccination contre le covid-19, en 2023.

« Bien sûr, il y a une composante individuelle, mais ce n’est pas ce qui explique la faible adhésion à la vaccination. Il y a des questions objectives, il ne suffit pas d’informer les gens : il faut leur fournir les conditions pour qu’ils puissent réaliser ce dont on les informe », dit Boing.

Selon le Programme national pour l’amélioration de l’accès et de la qualité des soins primaires (PMAQ-AB), qui a réalisé une évaluation des soins initiaux dans le système de santé unifié (SUS) dans le scénario pré-pandémique, les municipalités du Nord et du Nord-Est les régions manquent d’équipements et de fournitures médicales, en plus d’obtenir des scores inférieurs dans l’évaluation des soins primaires. De plus, selon le Répertoire national des établissements de santé (CNES), l’offre de médecins et d’infirmiers est plus faible dans ces localités.

Lorena Barberia souligne la nécessité de susciter un débat public sur le sujet et d’alerter la population sur ses droits en tant que citoyens. « Si nous n’exigeons pas des changements, cette maladie restera, ce qui expose les personnes vulnérables à des risques. Il faut, lors des prochaines élections municipales, porter la question sur le devant de la scène car la pandémie n’est pas terminée», estime le chercheur, notant que le virus continue de circuler, malgré le fait que cette année l’Organisation mondiale de la santé ait retiré la statut d’urgence sanitaire conféré à la maladie.