Le Chili a annoncé un projet de loi qui simplifie l’expulsion des migrants

La ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Chili, Izkia Siches, a indiqué qu’en août débutera le traitement du projet de loi qui simplifiera les processus d’expulsion des étrangers qui ont commis des crimes au Chili ou sont entrés illégalement sur son territoire.

Pour atteindre cet objectif, une modification sera apportée à la loi n° 21 325 sur la migration et les étrangers, entrée en vigueur en février dernier.

« Actuellement, il est difficile de procéder à des expulsions administratives car le début de la procédure doit être communiqué personnellement », explique un communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Chili.

Qu’est-ce qui sera modifié à la loi 21 325 pour accélérer les expulsions au Chili ?

En ce sens, l’initiative propose de ne pas informer personnellement les migrants du début de la procédure, mais de le faire par lettre recommandée ou éventuellement par email.

« La modification n’affecte pas la procédure régulière puisque la mesure d’expulsion nécessite une notification personnelle dans ses étapes suivantes. De cette manière, la proposition de l’exécutif permettra à la notification du début du processus d’expulsion de se concrétiser de manière expéditive », indique le communiqué.

Le ministre a souligné que le gouvernement chilien « s’est engagé à aller de l’avant avec une migration ordonnée et régulière. Ces personnes qui ont l’intention d’entrer dans notre pays par des étapes irrégulières ou celles qui viennent commettre des crimes dans notre pays, nous allons les persécuter, les poursuivre et les expulser du Chili.

Le décret 265 est maintenu

D’autre part, Siches a confirmé la prolongation de la période de validité du décret 265 du ministère de la Défense, qui permettra de maintenir la collaboration des forces armées dans les zones frontalières du nord du Chili.

À cet égard, il a annoncé un investissement de 5,7 milliards de dollars pour l’achat de technologies et d’équipements pour contrôler la migration, le trafic de drogue et la traite des êtres humains.

Les annonces ont été faites par Siches lors d’un voyage dans la région de Tarapacá, qui comprenait une visite dans la commune de Colchane et la ville d’Iquique le 4 août, rapporte un tweet de la ministre sur son compte @izkia.

Expulsion de migrants en 2022

Au cours du premier semestre 2022, 598 étrangers ont été expulsés du territoire chilien, selon les chiffres d’un rapport établi par le chef national de la migration et de la police internationale du Chili.

Selon le rapport publié par Emol, les chiffres comprennent 11 expulsions administratives et 587 expulsions judiciaires.

Ces chiffres indiquent que la grande majorité des migrants renvoyés dans leur pays sont des citoyens boliviens, avec un total de 457.

Parmi eux, 205 ont été expulsés de la région de Tarapacá, 156 à Antofagasta et 50 à Arica et Parinacota.

Sont également rentrés 57 citoyens colombiens, 48 ​​péruviens, 17 vénézuéliens, 8 dominicains, 6 argentins, 3 paraguayens, 2 équatoriens et un indonésien expulsé de la région de Magallanes, au sud du Chili.

De leur côté, les régions du Chili avec le moins d’expulsions cette année sont Magallanes (4), Valparaíso (3), Maule (3), O’Higgins (2), Los Lagos (2), Biobío (1) et La Araucanía (1). Los Ríos et Ñuble n’enregistrent pas de cas.