Le dialogue national

En raison des troubles et de la situation confuse que traverse le pays, le président Iván Duque a convoqué les secteurs institutionnel, politique et de l’opposition à des dialogues, ainsi qu’une partie de la société et les organisateurs de la grève nationale qui dure déjà onze jours. C’est une initiative motivée par de bonnes intentions qui devrait être soutenue comme le meilleur moyen de trouver une solution tranquille et rapide à quelque chose qui cause des dommages énormes et peut-être irréparables à notre nation.

Depuis dix jours, le pays a été témoin de l’expression d’un mécontentement face à la situation difficile subie par des millions de Colombiens et à la contestation qui a conduit le gouvernement national à retirer une réforme fiscale rejetée par la grande majorité. Ces manifestations ont été protégées et doivent être écoutées afin de parvenir à des solutions qui, nous l’espérons, seront utiles pour construire un consensus qui renforce le cadre institutionnel et la Constitution comme instrument pour maintenir l’harmonie et la paix dans notre Nation.

Mais derrière cette manifestation démocratique, il y avait une vague de violence inacceptable. Dans le cas de Cali, qui semble déjà se répéter dans la Capitale de la République, le vandalisme, le blocus qui empêche le libre passage, provoque des pénuries et s’exprime dans les points de contrôle où les citoyens doivent payer extorsion pour passer, sont des actes inacceptables qui détruisent la démocratie. .

Le résultat a été une séquence absurde d’événements violents et d’abus qui durent depuis onze jours et qui ont forcé la réaction de la Force publique, générant des affrontements qui laissent un nombre appréciable de victimes et doivent être clarifiés, punissant ceux qui sont coupables de ces arbitraire. Et il est également essentiel d’identifier et de punir les responsables de quelque chose qui ne peut être considéré comme une expression légitime de mécontentement mais comme une tentative claire de déstabilisation des institutions et d’intimidation des citoyens.

Cette violence est inacceptable. Pour cette raison, il est nécessaire de clarifier aux Colombiens la manière dont les droits de cette vaste majorité menacée aujourd’hui par le vandalisme et la terreur seront protégés. Leurs droits humains ont été bafoués par ceux qui encouragent le chaos, empêchent le passage de nourriture, d’ambulances, de fournitures médicales ou de carburant, et mettent en danger des industries vitales pour la nutrition des Colombiens.

Sans aucun doute, le dialogue avec l’État permet de trouver des solutions. Mais il est également clair qu’il doit prendre en compte la grande majorité qui souffre de l’incertitude et subit une violence exorbitante qui les tient en otage d’une minuscule mais dangereuse minorité de personnes violentes.

Demain aura lieu la rencontre du Président de la République avec ceux qui se voient attribuer le porte-parole de la grève. Il est à espérer que le cadre institutionnel de la Colombie n’y sera pas négocié et que, espérons-le, un accord en émergera pour mettre un terme à ce qui cause de graves dommages à notre société. Et en attendant, que les autorités agissent conformément à la loi pour défendre les citoyens de la barbarie à laquelle ils sont exposés.