Le fandanguillo rejoint le dossier Joropo qui ira à l’Unesco

Un joropo dirigé par des femmes, qui se danse dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, et qui se pratique depuis 180 ans dans les environs de Campo de Carabobo, sera le premier à être envisagé dans l’élaboration d’un nouveau dossier vers l’Unesco.

A l’occasion du déplacement à Carabobo pour le débat du projet de loi pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, différentes autorités du pouvoir exécutif et législatif étaient présentes à la Paroisse de l’Indépendance de la Commune Libertador, où se pratique cette danse, également connue comme fandanguillo, joropo avec violon, joropo jorconeao, ou joropo carabobeño, et dont les caractéristiques sont similaires au joropo paysan qui est pratiqué dans les états de Cojedes et Yaracuy, ayant le violon comme instrument soliste dans l’accompagnement musical, indique un communiqué de presse du Centre de la diversité culturelle.

L’origine de cet acte est née d’une correspondance que les habitants de La Pica et El Rincón ont envoyée au professeur Benito Irady, président de la Fondation du Centre pour la diversité culturelle, expliquant les particularités centenaires de cette pratique culturelle, et sollicitant votre considération pour un éventuel dossier sur les variétés du joropo vénézuélien que vous souhaitez présenter à l’Unesco.

Les habitants de La Pica expliquent que ce joropo est né dans les savanes de Pescao, Agua Linda et Cachinche, lieux qui faisaient partie d’une route de capresteros de la plaine avec des harnais de bétail, et que dans la danse les femmes sont autorisées à piétiner avec le même élan que les chevaliers font, dans le cadre de cette force démontrée par les femmes dans le champ de bataille de Carabobo.

Cette manifestation est pratiquée à n’importe quelle date de l’année ou de la fête, soit : baptême, anniversaire de mariage, rabo de cayapa, Cruz de Mayo, et a un impact particulier sur la religion à laquelle sont voués les habitants de La Pica, avec paiement de promesses aux saints Aparecidos, qu’ils gardent sur différents autels.

C’est le consentement préalable, libre, continu et éclairé qui transcende dans cet acte, a expliqué le professeur Irady, et à cet effet, la Charte culturelle de Campo Carabobo se pose, signée par les praticiens de cette manifestation avec le Centre pour la diversité culturelle et avec des représentants du Réseau du patrimoine immatériel et de la diversité culturelle de Carabobo, représenté par María Elena Franco et Richard Mendoza, qui favorisera les efforts de soutien par le biais du bureau du maire de la municipalité de Libertador et du bureau du gouverneur de Carabobo pour atteindre cet objectif, et promouvoir les futurs accords intergouvernementaux qui sauvegarde des plans de démonstration à sécuriser.

Le document a également été signé par le ministre Ernesto Villegas, qui a assisté à l’événement accompagné du vice-ministre de la Diversité culturelle et de l’Identité Ignacio Barreto, et la présidente de la Sous-commission de la culture de l’Assemblée nationale Carmen Márquez, ainsi que le Secrétariat de la Culture de le gouvernement de Nataly Bustamante. Dans son discours lors de l’événement, le ministre Villegas a exprimé l’importance de l’organisation du peuple Carabobeño, qui dans ce cas est un exemple de persévérance due au travail réalisé à travers la commune de Brisas del Campo de la Pica. Il a assuré que le ministère du Pouvoir populaire pour la Culture offrira le soutien nécessaire jusqu’à la finalisation de ce dossier qui couvrira différentes régions du pays.