Le « génocide PL » est officialisé avec l’approbation du calendrier

São Paulo – Depuis l’approbation du projet de loi (PL) 490/2007, ce mardi 30, le pays a non seulement légalisé la thèse politique de l’époque, mais a également institutionnalisé un « projet de loi sur le génocide ». L’évaluation est du journaliste Leonardo Sakamoto, qui a participé à l’édition de ce mercredi (31) du Nouvelles de la LCI. Pour lui, ce paquet de mesures anti-indigènes est « bien pire que le calendrier lui-même ».

La thèse politique du cadre temporel rend difficile la délimitation des terres indigènes. En effet, selon cette compréhension de l’intérêt des ruraux, seules les terres des communautés indigènes qui occupaient les terres revendiquées à la date de promulgation de la Constitution, le 5 octobre 1988, peuvent être délimitées. C’est comme si le Brésil avait commencé ce jour-là et qu’il n’y avait pas eu de conflits agraires dans lesquels les communautés ont été expulsées par des coups de feu.

Sakamoto faisait référence au fait que la PL 490 ouvrait également des territoires traditionnels pour l’exploitation de l’eau, de l’énergie, des ressources minérales et l’installation d’infrastructures. Et aussi de mettre fin à la protection des peuples autochtones isolés par rapport aux contacts extérieurs.

La mesure permet, par exemple, que « dans des situations d’utilité publique », des « intermédiaires dans l’action de l’État » puissent violer cette protection. Cependant, la notion d’utilité publique ne définit pas de critères ou de situations pour ce type d’action.

Pour les entités indigénistes, l’inclusion de cette proposition permettra aux missions religieuses de catéchiser les peuples autochtones isolés, mettant en danger la santé même de ces peuples. Les intermédiaires peuvent également être des entités privées nationales et étrangères. L’enquête du journaliste montre également que les terres indigènes, désormais délimitées, ne peuvent pas être étendues avec la PL 490. Cela empêchera la correction des erreurs du passé. Le projet prévoit également la reprise des territoires indigènes qui ont « altéré » les traits culturels au fil du temps.

Attentes au Sénat et au STF

« C’est-à-dire qu’un dirigeant peut être sommelier prétendre être autochtone et dire que quelqu’un a cessé d’être (autochtone), pour avoir utilisé un téléphone portable, ou pour toute autre raison, pour lancer un processus d’entrave à la terre », conteste Sakamoto. Par ailleurs, la proposition dispense également de la consultation préalable des propriétaires fonciers pour l’installation de bases militaires, la réalisation d’autoroutes ou encore de centrales hydroélectriques. Les changements incluent la facilitation de la contestation des processus de démarcation, la signature de contrats de production au sein des LI par des personnes non autochtones, entre autres revers.

À la dernière minute, grâce à l’action du député fédéral Duda Salabert (PDT-MG), le gouvernement a réussi à empêcher que l’approbation de l’exploitation minière dans les terres indigènes soit également approuvée dans le paquet. Mais le changement de cette « trajectoire de la tragédie », comme le chroniqueur du Nouvelles de la LCI, dépendra désormais du Sénat. Il évalue que la Chambre ne sera pas « aussi pressée » de juger que la Chambre, et sera plus « sensible » à la question. Le procès du délai devant le Tribunal fédéral (STF), le 7 juin, prendra également plus de poids.

Le juriste et professeur de droit Carlos Marés ne croit pas que la PL 490 sera approuvée au Sénat. Dans une interview accordée à l’émission, Marés a également déclaré qu’il attendait avec impatience la déclaration d’inconstitutionnalité de la thèse par le STF. Le juriste évalue que les ruraux, de droite et d’extrême droite, qui ont soutenu le projet, cherchent intentionnellement la fin d’une communauté et commettent un « génocide ».

Manifeste autochtone

« C’est justement cette idée de génocide qui passe par cette approbation de la temporalité. Les peuples autochtones ont le droit à la terre pour exister. Donc, s’il est reconnu que les peuples autochtones ont le droit d’exister en tant que peuple, groupe et communauté, il n’est pas possible d’imaginer qu’ils puissent exister en dehors de la terre, car les caractéristiques essentielles des peuples autochtones sont liées à la terre. La question n’est pas de savoir quel jour ils y ont droit, c’est de savoir s’ils y ont droit. Et le délai, qui établit un jour pour avoir ce droit, viole le droit d’exister de ces peuples. Parce qu’un peuple sans territoire, sans terre, sans endroit où vivre, ne peut pas durer longtemps, il finit. Et cela s’appelle génocide », a souligné Marés.

Dans un manifeste, ce mercredi, le Web des peuples autochtones du Maranhão, Bahia, Pernambuco, Sergipe, Ceará, Rio de Janeiro, São Paulo, Rio Grande do Sul, Rondônia, Goiás/District fédéral, Minas Gerais et Alagoas a promis, dans un manifeste, marches, blocages et auto-démarcation si la PL 490 avance.

« Nous n’allons pas admettre le recul et la propagation du racisme environnemental, avec une politique d’extermination. Tout comme nos ancêtres se sont battus, nous continuons à prendre des mesures de résistance et à lancer nos flèches pour nous défendre tous, répercutant la victoire face à ceux qui délégitiment notre droit à exister », ont-ils souligné dans le document.

Rédaction : Clara Assunção