Le gouvernement retire et suspend l’autorisation d’exploitation minière dans une zone préservée de l’Amazonie

São Paulo – Le ministre du GSI (Institutional Security Office), le général Augusto Heleno, a annulé l’autorisation de sept projets de recherche et d’exploitation aurifères dans la région de São Gabriel da Cachoeira (AM). La décision, publiée au Journal officiel de l’Union (DOU) ce lundi (27), est un pas en arrière par rapport à la détermination du général lui-même, qui avait entériné les projets.

Heleno avait autorisé des activités liées à la recherche d’or dans la région frontalière du Brésil avec la Colombie et le Venezuela, connue sous le nom de Cabeça do Cachorro. Il appartient au GSI d’endosser des projets miniers dans la bande frontalière, dans un rayon pouvant aller jusqu’à 150 kilomètres.

Après que l’autorisation est devenue publique, il y a eu des déclarations contraires de l’Agence nationale des mines (ANM), de la Fondation nationale indienne (Funai) et de l’Institut Chico Mendes pour la conservation de la biodiversité (ICMBio), en plus d’entités environnementales.

« Au vu des nouvelles informations techniques et juridiques, présentées directement au GSI, et qui seront étudiées par l’ANM, le chef du gouvernement du GSI, en tant que secrétaire exécutif du Conseil de la défense nationale, a révoqué les actes d’assentiment préalables », précise la note signée par le général.

Le ministère public fédéral d’Amazonas avait également décidé l’ouverture d’une procédure d’enquête sur les garanties données par le GSI. São Gabriel da Cachoeira est considérée comme la ville la plus indigène du Brésil, abritant 23 groupes ethniques différents.

Zone préservée menacée par l’exploitation minière

Selon les données recueillies par le journal Folha de São Paulo, en plus des sept projets qui avaient été libérés par Heleno à São Gabriel da Cachoeira, il y a 74 autres autorisations d’exploitation minière dans la région frontalière amazonienne depuis le début du gouvernement Bolsonaro, en 2019. En 2021, 45 libérations ont été accordées, un record dans la série historique se référant à l’activité au Brésil.

Les chiffres publiés par MapBiomas fin août, basés sur l’analyse d’images satellites et à l’aide de l’intelligence artificielle, montrent que la superficie occupée par les activités minières industrielles et minières au Brésil a été multipliée par plus de six en 35 ans, passant de 31 mille hectares, en 1985, à 206 000 hectares l’an dernier.