L’actualité a défrayé la chronique avec le sauvetage par le ministère public du travail (MPT) de personnes se trouvant dans une situation analogue à celle d’esclave dans les caves. L’exploit s’ajoute à la dégradation honteuse de 2 575 Brésiliens libérés en 2022, malgré les difficultés créées par un gouvernement qui s’est attelé à asphyxier les institutions qui défendent la citoyenneté et le travail décent. Depuis 1995, 60 000 ont été secourus.
Des faiseurs d’opinion respectés se sont concentrés sur la valeur et la destination de l’indemnisation des dommages moraux collectifs. Le texte leur est adressé.
Le débat public respectueux est un moment intéressant pour comprendre l’action institutionnelle en défense de la collectivité touchée par l’infraction grave. Outre les travailleurs secourus, c’est toute la société qui souffre.
L’accord est un instrument juridique prévu par la loi 7.347/85. Il était stipulé, avec l’accord des entreprises fautives, l’obligation de corriger le comportement, pour l’avenir. Plus de 20 obligations ont été établies en vue de sortir l’activité d’une situation d’illégalité et d’assurer la dignité des travailleurs.
Il était également prévu que les contrevenants mènent une campagne publicitaire pour sensibiliser les clients, les employés, la communauté, les producteurs et les fournisseurs de raisins à l’interdiction du travail forcé et à des conditions adéquates de santé et de sécurité au travail, ainsi que des campagnes de lutte contre la xénophobie et la discrimination raciale. discrimination. En cas de non-conformité, les entreprises contrevenantes paieront des amendes.
Les conduites dégradantes nuisent à l’éthique de l’individu dans la dimension collective
Dans les actions du parquet du travail, le montant ajusté pour réparer les dommages moraux collectifs vise à rembourser la société, car un comportement dégradant viole la norme éthique des individus, dans la dimension collective.
L’indemnisation des dommages moraux individuels est plus rare, car il existe des voies spécifiques pour les obtenir. Le TAC (Conduct Adjustment Term) prévoit que les travailleurs peuvent réclamer une indemnisation pour préjudice moral individuel, qui est articulée par le Bureau du Défenseur public. Dans ce cas, compte tenu des difficultés immédiates des travailleurs secourus, une partie de la somme leur a été allouée, en urgence. Il est important de lire le TAC.
En ce qui concerne l’attribution des montants pour douleur et souffrance collectives, le MPT (Ministério Público do Trabalho) ne gère pas de fonds et ne reçoit pas de fonds convenus avec les délinquants. Peut-être qu’ici, les faiseurs d’opinion le confondent avec l’une des nombreuses déviations de Lava-Jato, qui a tenté de créer son propre fonds.
En l’absence d’un fonds spécifique, comme le prévoit la loi 7.347/85, les procureurs régionaux du travail enregistrent les projets d’intérêt social présentés par la communauté. Dans de nombreuses situations, l’indemnisation n’implique pas d’argent. Il s’agit de la prestation de services ou de la fourniture de produits. Cela a été fréquent pendant la pandémie : masques, alcool et matériel fournis aux hôpitaux. Paniers alimentaires de base pour les institutions nécessiteuses. La destination vise toujours à recomposer les biens lésés, au bénéfice de la société dans les communautés affectées par la pratique illicite. Cela peut être discuté et amélioré, mais il est important de lire l’accord.
MPT, tollé public et les labyrinthes du système judiciaire
Dans le TAC des caves, il a été établi que la valeur d’indemnisation du préjudice moral collectif sera reversée aux entités, projets ou fonds qui permettent la recomposition du préjudice collectif causé, le tout aux termes de la loi 7.347/85.
Certains considéraient la valeur faible, compte tenu du niveau de dégradation. En fait, la valeur n’est pas élevée. C’était la meilleure affaire possible. Il faut considérer que l’action du MPT n’a pas de biais punitif, ce qui pourrait rendre les entreprises de ce secteur important irréalisables (une différence de plus par rapport au désastreux Lava-Jato). La priorité est de sortir l’activité de la marge de la loi, de l’amener à des cadres légaux, respectant la dignité des travailleurs.
Le MPT aurait-il pu intenter une action en justice d’une valeur de 500 millions de BRL ? Ça pourrait. Peut-être que cela plairait au tollé général. Cependant, les labyrinthes de notre système judiciaire ont tendance à faire traîner ces actions pendant des années ou des décennies, comme dans les cas de Boate Kiss et des barrages brisés dans le Minas Gerais. Un retard serait mauvais pour les travailleurs et la société. C’était peut-être un différend désastreux pour les entreprises elles-mêmes, qui auraient du mal à reprendre légalement leurs activités.
La performance, comme toute activité publique, se discute et doit être améliorée. La chose la plus pertinente est qu’une réponse rapide et efficace a été apportée à une triste situation, qui n’est malheureusement pas rare, dans laquelle des Brésiliens ont été trompés par des promesses avantageuses, soumis à des horaires de travail abusifs, à des violences physiques, recevant de la nourriture avariée, menacés d’étourdissement pistolets et gaz poivré.
Sandra Lia Simon est sous-procureur général du travail
Léomar Daroncho, avocat du travail
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