Le Parlement européen condamne Bolsonaro pour ses atteintes aux droits humains et environnementaux

São Paulo – Le Parlement européen a approuvé aujourd’hui (7) une résolution condamnant le gouvernement de Jair Bolsonaro pour sa politique en matière d’environnement et de droits humains. Les députés ont cité la mort de l’indigéniste Bruno Pereira et du journaliste britannique Dom Phillips comme un exemple de viol dans le pays. Le texte répudie nominalement Bolsonaro et la résolution pourrait avoir un impact sur les accords économiques entre les pays du bloc et le Brésil.

Le Parlement européen dénonce « l’augmentation de la violence, des attaques et du harcèlement contre les défenseurs des droits de l’homme et de l’environnement, les peuples indigènes, les minorités et les journalistes ». Le document demande également au Brésil de s’engager à adhérer aux accords sur le climat et à garantir le respect des traités internationaux relatifs aux droits de l’homme, avant tout rapprochement.

« Les députés condamnent fermement le meurtre brutal de défenseurs de l’environnement et des droits de l’homme, ainsi que de peuples indigènes au Brésil, plus récemment le meurtre du journaliste britannique Dom Phillips et de l’activiste brésilien Bruno Pereira. Ils appellent les autorités brésiliennes à mener une enquête approfondie, impartiale et indépendante sur ces meurtres et à veiller à ce qu’elles respectent pleinement et à tout moment la procédure régulière », a déclaré le Parlement dans un communiqué de presse officiel.

La résolution ne prévoit pas de sanction, mais approfondit l’usure internationale du Brésil. « Les députés rappellent que ces attaques (rhétorique agressive, attaques verbales et déclarations intimidantes de Bolsonaro) constituent une violation grave de leurs droits humains et de leur dignité », poursuit le texte. Les députés déplorent toujours la violence sexiste contre les femmes et les défenseurs de l’environnement qui se développe dans le pays.

Le correspondant international d’UOL et de BandNews, Jamil Chade, soutient qu’« en pratique, la résolution enterre toute chance que le pacte de libre-échange entre le bloc et le Brésil puisse survivre sur les bases actuelles (…) Le texte représente une pression sans précédent sur le gouvernement Bolsonaro , déjà en grande difficulté à l’étranger ».