Le partage de preuves contre Bolsonaro pourrait faire pression sur Aras pour qu’il accepte la plainte du PF

São Paulo – Pour l’avocate Tânia Oliveira, membre de la coordination exécutive de l’Association brésilienne des juristes pour la démocratie (ABJD), l’autorisation du ministre de la Cour suprême fédérale (STF) Alexandre de Moraes – pour la police fédérale (PF ) pour avoir accès aux preuves de l’enquête sur la fuite de données confidentielles par le président Jair Bolsonaro – peut faire pression sur le procureur général de la République, Augusto Aras, pour qu’il soit inculpé du crime de violation du secret fonctionnel en divulguant des documents confidentiels du société.

Il y a une semaine, la déléguée du PF, Denisse Dias Ribeiro, a envoyé au STF la conclusion que le président de la République avait commis un crime en divulguant les données d’une enquête impliquant une attaque de pirate informatique contre le Tribunal électoral supérieur (TSE). L’information a été partagée illégalement lors d’une habitent de Bolsonaro dans le but d’attaquer la crédibilité des machines à voter électroniques. Disposant d’une instance privilégiée, les conclusions ont été transmises par Moraes au PGR, chargé d’enquêter sur les actes du chef de l’exécutif. Dans la dépêche du même jour 2, le ministre a donné à Aras 15 jours pour se prononcer sur l’ouverture ou non d’une affaire pénale contre le président.

L’affaire a éclaté hier (8), avec le partage de preuves entre les enquêtes qui enquêtent sur la fuite d’informations confidentielles, la formation d’une milice numérique pour attaquer les institutions et la démocratie et ce qui enquête sur les discours de Bolsonaro contre les vaccins.

Au bord de l’inacceptable

Dans une interview avec Rodrigo Gomes, de Journal actuel du Brésil, Tânia Oliveira souligne qu’il est important pour la société de suivre les développements de l’affaire dans le PGR. Selon elle, selon la position d’Aras, la démocratie brésilienne, le ministère public et d’autres institutions du pays ont beaucoup à perdre.

«Son rôle (procureur général) a été d’arrêter, d’arrêter et de tenir ces enquêtes et de ne pas procéder au dépôt d’actions et de demandes auprès de la Cour suprême fédérale dans les enquêtes qui comportent de nombreux éléments de criminalité. (…) Nous avons déjà atteint la limite de l’inacceptable de la position du PGR dans tant d’indices de crime commis par le président de la République », a contesté l’avocat.

Actuellement, il y a au moins six enquêtes qui pourraient destituer le président. Si Aras choisit de dénoncer Bolsonaro, la Chambre des députés doit encore voter pour autoriser la poursuite de l’enquête. Ce n’est qu’après l’élection que le STF pourra évaluer s’il recevra ou non le dossier.

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