Le procès de destitution contre Trump interviendrait après avoir quitté la présidence

Le chef de la majorité républicaine du Sénat américain, Mitch McConnell, a anticipé ce mercredi qu’il n’y avait aucune possibilité de tenir un « procès équitable ou sérieux » avant que l’actuel président, Donald Trump, ne quitte ses fonctions la semaine prochaine, il a donc appelé à mettre l’accent sur une «transition ordonnée du pouvoir».

« Compte tenu des règles, procédures et précédents du Sénat régissant les procès de destitution présidentielle, il n’y a tout simplement aucune chance qu’un procès équitable ou sérieux puisse être conclu avant que le président élu (Joe) Biden ne prête serment la semaine prochaine », a noté le sénateur puissant dans une déclaration.

McConnell a illustré que le Sénat avait tenu trois procès de destitution présidentielle: « Ils ont duré 83, 37 et 21 jours, respectivement ».

«Même si le processus du Sénat commençait cette semaine et progressait rapidement, un verdict final ne serait rendu qu’après le départ du président Trump», a déclaré McConnell, précisant que «ce n’est pas une décision», «c’est un fait. ».

« À la lumière de cette réalité », a-t-il soutenu, « je pense qu’il vaudra mieux pour notre nation que le Congrès et le pouvoir exécutif passent les sept prochains jours à se concentrer pleinement sur la facilitation d’une prise de contrôle en toute sécurité et d’un transfert ordonné du pouvoir à la nouvelle administration de Biden ».

De même, il a confirmé que le procès débuterait lors de la première réunion ordinaire du Sénat, qui est suspendue jusqu’au 19 janvier, « après avoir reçu l’article de la Chambre des représentants ».

Le leader républicain s’est exprimé après que la Chambre basse a approuvé mercredi l’ouverture d’un nouveau procès de destitution contre Trump, cette fois sous l’accusation d ‘ »incitation à l’insurrection », pour l’assaut de la semaine dernière contre le Capitole.

Trump devient ainsi le seul président de l’histoire des États-Unis à être poursuivi politiquement à deux reprises.

Le vote de ce mercredi s’est terminé par 232 voix pour et 197 contre, avec dix législateurs républicains rejoignant l’ensemble du caucus démocrate.

Le président sortant a critiqué la nouvelle mise en accusation contre lui comme « absolument ridicule » et « une continuation de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire de la politique ».

EFE