Le revenu du travail a diminué depuis 2017, l’année de la « réforme » du travail

São Paulo – L’emploi formel a augmenté en 2021, selon les données de la Liste annuelle d’informations sociales (Rais), publiée par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale. Le stock de postes vacants au 31 décembre était de 48 728 871 emplois dont 82,6% de CLT et 17,4% de statutaires. Il y a eu une croissance de 5,39% par rapport à l’année précédente. Cependant, le revenu moyen du travail a chuté. Et cela se produit depuis 2017, observe le superviseur technique de Dieese à São Paulo, Victor Pagani.

Selon lui, il y a eu une reprise des emplois par rapport à 2020, « l’année la plus critique de la pandémie ». Dans toutes les régions et pratiquement tous les secteurs, avec un accent sur le Nord-Est (hausse de 7,92%) et la construction (9,55%). La scolarisation a également augmenté : 51,5 % étaient des travailleurs ayant terminé leurs études secondaires.

Depuis la « réforme » du travail, le travail s’est dégradé

« Malgré la croissance de l’emploi et des travailleurs plus éduqués, nous avons une baisse du revenu moyen », déclare l’économiste, dans un entretien avec Glauco Faria, en Radio Brasil🇧🇷 « Cette baisse s’est produite depuis 2017. Pas étonnant que ce soit depuis 2017 », observe le technicien Dieese, rappelant que cette année-là la « réforme » du travail a été mise en œuvre.

De 2020 à 2021, la baisse des revenus a été de 3,80 %, à 3 488,14 R$. Soit, en valeurs, R$ 137,85 de moins. En considérant la médiane, Victor souligne que la moitié des employés gagnaient jusqu’à 1 995 R$, soit moins de deux salaires minimums. Depuis 2017, la perte est d’environ 6,5 %.

Défi pour le prochain gouvernement

Le journaliste observe que c’est le panorama de l’emploi formel dans le monde du travail. Ainsi, si les chômeurs et les travailleurs indépendants étaient inclus dans ce compte, la situation serait encore pire. L’économiste acquiesce et ajoute : « Cela pose un défi au futur gouvernement ».

Il met en évidence deux éléments, entre autres. La première est de reprendre la politique de valorisation du salaire minimum, avec son effet multiplicateur. « La seconde est de revoir les aspects de la soi-disant réforme du travail, dans le sens de renforcer les entités syndicales et de valoriser la négociation collective, car cela se traduit également par une amélioration de la rémunération des travailleurs. »

Toujours parmi les chiffres du Rais, les hommes représentaient 55,8 % des obligations fin 2021 et les femmes, 44,2 %. Un peu plus d’un quart du total (27,3%) sont des jeunes de moins de 29 ans. Et 23,2 % avaient terminé des études supérieures.

Le stock le plus important se trouvait dans le secteur des services : 27 414 659, soit 56 % du total. Puis le commerce (9 454 656). L’industrie en concentre 8 014 207. 8 472 949 établissements ont déclaré une information, soit 3,7 % de plus qu’en 2020.

Selon les informations, le stock le plus important de la série historique de Rais a été enregistré en 2014 : 49 571 510 obligations.

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