Le STF forme une majorité pour interdire au gouvernement de faire un dossier antifasciste

São Paulo – La Cour suprême fédérale (STF) a formé une majorité pour déclarer inconstitutionnelle la production et le partage du soi-disant « dossier antifasciste ». La liste est sortie du Secrétariat des opérations intégrées (Seopi) du ministère de la Justice et de la Sécurité publique en 2020. Il y a plus de 400 pages d’informations personnelles d’agents de sécurité fédéraux et étatiques et de professeurs d’université classés par les auteurs comme « anti- fascistes ». Le rapport a été approuvé par le ministre de la Justice de l’époque, André Mendonça, aujourd’hui ministre de la Cour suprême nommé par Bolsonaro.

Le rapporteur, la ministre Cármen Lúcia, a voté pour l’illégalité du dossier, mis en cause dans l’allégation de non-respect d’un précepte fondamental (ADPF) 722, déposée par le Réseau de durabilité contre le ministère de la Justice. « Les activités de renseignement doivent respecter le régime démocratique, dans lequel la persécution des opposants et de l’appareil politique de l’État n’est pas autorisée », a-t-il soutenu.

Cármen Lúcia a été suivie dans son vote par Ricardo Lewandowski, Alexandre de Moraes, Dias Toffoli, Edson Fachin, Rosa Weber, Luís Roberto Barroso et par le président de la STF, Luiz Fux. Nunes Marques et Gilmar Mendes n’ont pas encore voté. Ils peuvent toujours faire une demande de proéminence, suspendant le procès tenu virtuellement.

En août 2020, l’assemblée plénière de la Cour suprême avait ordonné au ministère de la Justice de suspendre tout acte susceptible de recueillir des données sur la vie personnelle, ni sur les choix personnels et politiques des fonctionnaires et des professeurs d’université. La décision de précaution fait référence au même ADPF qui a maintenant été jugé au fond.

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