Le temps presse

Que penseront les négationnistes du changement climatique lorsqu’ils regarderont les informations des derniers mois ? Des vagues de chaleur auxquelles l’hémisphère nord a été confronté ces derniers mois rarement vues. Des inondations sans précédent dans des pays comme l’Allemagne, la Chine et la Belgique ; incendies en Californie et en Sardaigne d’une ampleur exceptionnelle, pour ne citer que quelques cas. Après avoir vu la folie des opposants aux vaccins et leur rejet de la science, il est fort possible que ceux qui n’acceptent pas que le changement climatique soit produit, dans une plus large mesure, par l’action humaine, continuent d’ignorer la science et continuent de penser que c’est la destinée ou les desseins de Dieu.

Depuis plusieurs décennies, les scientifiques alertent sur ce qui s’en vient et sur une caractéristique très pertinente de ce type de problème, à savoir que les actions individuelles ne suffisent pas. Bien sûr, il est important que chacun agisse de manière responsable, par exemple en réduisant au maximum sa contribution aux émissions de CO2, mais ce n’est que s’il agit collectivement et à grande échelle que les résultats souhaités seront atteints. C’est quelque chose de très similaire aux vaccins. Il est essentiel que tout le monde l’applique, mais l’immunité collective ne sera atteinte que lorsque la grande majorité sera vaccinée.

Et les problèmes causés par le changement climatique ont une autre caractéristique très complexe. Ils sont récurrents et d’intensité imprévisible. Par exemple, la lenteur de la reconstruction de Providencia inquiète, il y a beaucoup de ressources qui sont nécessaires et le temps qu’il faut pour y parvenir. Eh bien, nous entrons déjà dans la nouvelle saison des ouragans et il y a un risque qu’une ou plusieurs tempêtes frappent à nouveau l’île. Qu’on le veuille ou non, malheureusement, le monde va connaître quelques années de grandes incertitudes et risques causés par le changement climatique.

Espérons que ce qui se passe amènera enfin les grandes puissances à prendre conscience d’adopter des mesures efficaces pour contrer ce qui nous arrive. Pendant des années, les sommets sur le climat et les tentatives de négocier de grands accords sont restés intentionnels. Il a formé une grande bureaucratie qui tourne autour de toutes ces réunions discutant et discutant du sujet mais sans que ses conclusions aient un impact significatif sur ceux qui prennent et exécutent les décisions.

Dans le boom à la mode du populisme, il bénéficie du scepticisme à l’égard de la science car il permet à de telles attitudes irresponsables dans l’environnement, comme celles de Trump ou de Bolsonaro, d’être applaudies par ses partisans et promues par ceux qui profitent du maintien d’activités à tous égards. pour atténuer les perturbations profondes qui provoquent des changements dans le temps.

Il ne fait aucun doute que la transition énergétique, passer des énergies fossiles à des sources renouvelables et moins polluantes, est un processus qui se poursuit partout et le virage vers les voitures électriques, par exemple, est désormais une réalité. Mais cela prend du temps et sans une action plus ferme des gouvernements, le monde sera confronté à des perspectives difficiles dans les années à venir.