Le vice-président arrive à La Haye pour défendre le Venezuela

Ce lundi, la vice-présidente exécutive de la République, Delcy Rodríguez, est arrivée à La Haye, siège administratif des Pays-Bas, pour défendre la tenue du référendum consultatif sur le territoire d’Essequibo.

C’est ce qu’a rapporté Rodríguez, sur son compte sur le réseau social X, dans lequel il a écrit « Au nom du Président. @NicolasMaduro, nous sommes à La Haye pour défendre le Venezuela et ses droits historiques sur Guayana Esequiba. Rien ni personne n’arrêtera l’expression de notre peuple lors du référendum consultatif de ce #3D”

Dans un matériel audiovisuel publié dans le post, Rodríguez, accompagné de Calixto Ortega et Larry Devoe, membres de la délégation qui représente le pays dans le cas de Guayana Esequiba, a déclaré : « Nous sommes venus à La Haye pour défendre le Venezuela, nos droits historiques et dire au monde que rien ni personne n’empêchera la tenue du référendum consultatif pour la défense de notre Guayana Esequiba le 3 décembre au Venezuela. Ainsi, avec une grande force, accompagnés de la volonté de notre peuple, comme un seul pays, nous voici à La Haye pour défendre la Guyane Esequiba, le 3 décembre tout le monde votera lors de notre référendum consultatif.

Dimanche, Rodríguez, dans une interview accordée à Venevisión, a souligné la pleine validité de l’Accord de Genève dans la controverse d’Essequibo. « Exxon Mobil et la Guyane ont créé un scénario pour dépouiller le Venezuela de son territoire. Dans l’unité nationale, nous élevons la voix ce 3 décembre lors du référendum consultatif.

Il a expliqué que l’accord de Genève stipule qu’il est maintenu « jusqu’à ce que les parties trouvent une solution satisfaisante et pratique, pour les deux parties, par des négociations politiques directes, par des négociations pacifiques, par des négociations amicales ».

De même, il a souligné que l’accord de paix récemment signé à la Barbade entre le gouvernement national et l’opposition rassemblée dans la Plateforme unitaire doit être respecté et sans aucune forme de chantage.

Accord de Genève

Le Venezuela reconnaît comme seul instrument juridique pour résoudre cette controverse l’Accord de Genève, signé en 1966 avec le Royaume-Uni, avant l’indépendance de la Guyane, et qui établit les bases d’une solution négociée.

Cependant, en 2018, la Guyane s’est adressée unilatéralement à la CIJ, la principale instance judiciaire des Nations Unies (ONU), pour demander une solution au différend.

La tension entre les deux pays s’est ravivée lorsqu’en septembre dernier, la Guyane a annoncé un appel d’offres pour des blocs pétroliers dans la région d’Essequibo. Le Venezuela a condamné la situation et déclenché un échange de messages diplomatiques dans lesquels les deux pays s’accusaient mutuellement de provocation.