Le professeur Ester Rizzi suit l’ensemble du processus au Chili et affirme que le nouveau texte prévoit une plus grande participation politique des femmes et des peuples autochtones.


Plus de 15 millions de Chiliens se rendront aux urnes dimanche prochain (4) pour décider si oui ou non le pays aura une nouvelle Constitution. Les électeurs devront répondre s’ils approuvent ou rejettent le texte de la Nouvelle Constitution proposé par la Convention constitutionnelle paritaire, formée de 77 hommes et 77 femmes, installée en juillet 2021 et remise au président Gabriel Boric en juillet dernier. La Magna Carta actuelle est un héritage de la dictature du général Augusto Pinochet, qui a gouverné le Chili de 1973 à 1990. La Constitution de 1980 a été maintenue et a subi des réformes pour que le régime passe de dictatorial à démocratique.

Le professeur Ester Rizzi, du cours de gestion des politiques publiques de l’USP School of Arts, Sciences and Humanities, qui suit le plébiscite directement de Santiago à Rádio USP, explique que ce processus constituant est le résultat « d’une révolte populaire massive et persistante, qui pris d’abord Santiago, puis tout le pays ».
Michelle Bachelet
En 2016, la présidente de l’époque, Michelle Bachelet, a tenté de rédiger une nouvelle constitution, mais le processus a échoué politiquement. « L’élan de la nouvelle Constitution […] surgit avec cette révolte qui s’est déclenchée en 2019. Parmi les nombreuses causes de la révolte, l’un des faits qui retiennent beaucoup l’attention et qui est présent dans les manifestations au Chili depuis 2011 est le fait que l’État ne garantit pas les droits sociaux pour l’ensemble de la population, laissant la santé, l’éducation, la sécurité sociale et l’assistance au secteur privé. Esther explique qu’il existe également une demande pour une plus grande participation politique des femmes et des peuples autochtones.
Si cette nouvelle Constitution est approuvée, le Chili met de côté l’idéologie néolibérale et devient un État social-démocrate de droit, comme le prévoit l’article premier de la nouvelle charte. « C’est un énorme changement », évalue l’enseignant, mené dans un processus participatif, paritaire et démocratique, comme l’indique le préambule de la nouvelle Constitution.
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