Les peuples autochtones dénoncent les attaques et les revers du gouvernement Bolsonaro

São Paulo – L’Articulation des peuples autochtones du Brésil (Apib) a publié ce lundi (16) le Rapport international des dénonciations, qui montre comment le discours de haine du président Jair Bolsonaro s’est transformé en politique de l’État. En d’autres termes, les actions et omissions du gouvernement ont entraîné davantage de violence et de conflits dans les territoires autochtones. Le démantèlement des politiques visant les peuples autochtones est signalé par la National Indian Foundation (Funai). D’agence gouvernementale chargée de la protection et de la promotion des droits autochtones, elle s’est transformée en une agence inefficace, manquant de ressources humaines, techniques et financières.

Avec le Dossier, Apib entend étendre la diffusion d’informations sur les demandes d’aide des peuples autochtones du Brésil. La semaine dernière, l’institution a déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale de La Haye, appelant à une enquête sur Bolsonaro pour crimes de génocide et écocide. Et maintenant, le dossier apporte une large analyse, pour exposer au monde l’agenda anti-indigéniste qui avance au Brésil.

En avril dernier, l’une des coordinatrices d’Apib, Sonia Guajajara, a été convoquée pour expliquer à la Police fédérale la websérie Maracá, produit pour dénoncer le scénario d’attaques et de violations des droits des peuples autochtones pendant la pandémie de covid-19. libéré pendant habitent internationale, la série a été soutenue par des artistes et des personnalités du monde entier.

Plage de temps

Une autre des questions les plus controversées dans la sphère indigène est en discussion à la Cour suprême fédérale (STF). C’est la thèse du « Jalon temporel », défendue dans les dossiers de l’Appel extraordinaire (RE) n° 1 017 365, qui implique les peuples Xokleng, Kaingang et Guarani de TI Xokleng La Klaño, à Santa Catarina. En août, les ministres devraient déterminer la thèse qui devrait être acceptée dans le pays. D’une part, le droit originel des peuples autochtones à la terre, quelle que soit la période pendant laquelle ils l’ont dominée. De l’autre, le « Temporal Milestone » défendu par les ruraux. Dans cette thèse, les peuples qui pourront prouver qu’ils en avaient la possession le 5 octobre 1988, auront le droit à la terre.

La décision aura un impact sur plusieurs processus et pourrait intensifier ou mettre fin aux conflits sur la démarcation des terres et les différends entre les mineurs, les mineurs, les déforesteurs et les accapareurs de terres.

Concernant l’accaparement des terres, le projet de loi (PL) 2633/2020 est un autre point fort. Connu sous le nom de Grilagem PL, il ouvre la voie à l’amnistie des squatters et des criminels environnementaux, en particulier en Amazonie. Et elle favorise également l’impunité pour les délits environnementaux, comme la déforestation et les incendies, car elle affaiblit les règles de régularisation environnementale. Approuvé silencieusement par la Chambre le 3 août, il passe à l’appréciation du Sénat.

La déforestation

Une autre menace majeure est la PL 984/2019, qui entend couper à travers le parc national d’Iguaçu pour le passage d’une route. Dernière grande réserve forestière atlantique de l’intérieur du pays, habitée par des espèces menacées comme le jaguar, sa déforestation entraînera de graves impacts écologiques, économiques et même touristiques dans la région. Des études environnementales prouvent que la réouverture de l’autoroute entraînera une augmentation de la chasse et du piétinement des animaux sauvages, de la déforestation, de l’entrée d’espèces exotiques envahissantes, ainsi que des incendies et de la pollution.

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Dans un stade avancé de traitement à la Chambre, la PL 490/2007, qui modifie les règles de délimitation des terres indigènes, a été approuvée par la Commission Constitution et Justice en juin dernier. Alors que l’approbation était en cours de discussion, des dirigeants indigènes extérieurs ont été battus. Le Sénat décidera du changement législatif qui affecte profondément les droits des peuples autochtones.

Comme le raconte un extrait du dossier, l’agenda de la violence contre les peuples est «orchestré avec la participation directe du pouvoir exécutif, avance à grands pas au Congrès national et rassemble les décisions qui passent entre les mains des ministres de la Cour suprême brésilienne. Cour suprême fédérale (STF), ainsi que par d’autres instances du pouvoir judiciaire. »

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Rédaction : RBA